C'est vrai que depuis ce qu'a fait Bertrand Cantat, son procès, sa peine de prison et sa libération récemment, le groupe à été nettement médiatisé. Une immense polémique avait explosé. on doit bien sur penser à Marie et toute sa famille en deuil, mais est ce que cette polémique bien médiatique était utile? Il reste que le retour de noir désir est dur à gérer, quoique l'on en dise il est difficile de passer outre le drame de Vilnius. Certains trouvent insupportable d'écouter à nouveau la voix de Bertrand. A mon sens cela reste de la sphère du privé et n'a rien à voir avec le groupe.
Tout d'abord, ils ont publié deux morceaux aux antipodes musicales l'un de l'autre.
Le premier "des gagnants des perdants" nous rappelle qu'un groupe de rock est également capable de faire des balades. Fort du climat pessimiste actuel, ce titre donne un regard très humble sur la vie actuelle, la compétition qui y règne. Faut il vraiment être un gagnant pour être heureux?
C'est une belle balade, mais ceci n'est forcément un compliment! Alors oui le texte est très bien écrit un brin engagé sans tomber dans la plainte sur la "société" que l'on entend trop souvent en ces temps de crise du moral. Musicalement en revanche, il y a peu de chose à se mettre sous la dent. Une voix qui semble bien résignée sur la vie, de la guitare bien faible. On croirai presque entendre un mauvais Renaud.
Passons donc rapidement au deuxième morceau, "le temps des cerises". On repart avec grand plaisir sur sur rock un peu plus péchu. Texte tout aussi engagé sur la morosité actuelle, mais on peine à retrouver la force du noir désir que l'on avait laissé à la fin des années 2000.
Ce titre à été joué avec des membres d'Eiffel, il est donc bien normal de pas retrouver cette originalité qui a fait de noir désir un des plus grand groupe de rock.
Ces deux titres nous rassurent sur leurs textes toujours engagés, mais déçoit musicalement.
On continuera à attendre avec patience le vrai retour de noir désir avec un album à eux que l'on espère brut, inventif et original.