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La promesse de l'Etat économe est décidément bien loin. Reconnaissons au gouvernement le bénéfice de la transparence. Il claque sans compter, mais au yeux de tous. Est-ce donc cela la droite décomplexée ? Dernier exemple en date, les "commissions et instances consultatives ou délibératives placées directement auprès du Premier Ministre ou des ministres." Nicolas Sarkozy, le super-premier ministre, adore les commissions. Ces ministres suivent l'exemple. D'autres commissions sont rendues obligatoires par la loi, comme par exemple la "Commission de recours contre les décisions de refus de visas d'entrée en France," en application du décret n°2000*1093 du 10 novembre 2000, dont le coût annuel est de 770 000 euros, pour 5 membres et 48 réunions en 2007. L'État adore multiplier les commissions. Il a l'impression de régler les problèmes. Le rapport compte quelques 107 pages mais vaut le détour. La plupart n'ont aucun frais attaché. Sont-elles gratuites pour autant ? Non. Leur frais de fonctionnement est resté attaché aux corps d'origine des personnalités et fonctionnaires qui leur sont détachées. La liste est indigeste. la plupart de ces commissions se réunissent à peine (entre zéro et une fois par an), le nombre de réunions étant renseigné pour les années 2005 à 2007.&alt;=rss