Vendredi, on part à Reims.

Mes chers lecteurs, Je part à Reims demain... Je ne me fait pas d'illusion sur ce congrès, tout se décidera dans la nuit de samedi à dimanche à coup de SMS...

Voici une image trouvée chez Cpolitic. Elle illustre bien ce qu'est le climat actuel. Le risque d'explosion du PS est grand, ou alors son retour dans un mode "idéal" au sens des petits apparatchiks....

Et oui, tout cela est bien loin de la transparence que les militants sont en droit d'obtenir d'un parti socialiste. Je vous invite donc à lire l'excellent billet de Maurice Ronai que j'ai re-publié sur Leftblogs.info . Il explique les choses dans de très bon termes, en voici un extrait percutant.

Il reste, et c’est ce que je retiens, que Ségolène Royal innove. Elle inaugure ici une forme de « négociation à ciel ouvert », en rupture avec la pratique socialiste ancestrale des « synthèses » élaborées dans la précipitation, à quelques uns, dans la nuit du samedi au dimanche, dans la fameuse Commission des résolutions. Au reste, SMS aidant, les tractations nocturnes de la Commission des résolutions sont de moins en moins secrètes.

C'est simple non ? Et bien sûr certains caricaturent cet échange de lettres, comme Guigou qui fait naïvement croire que ce serait là le futur fruit des débats, alors que les motions font 20 ou 40 pages... Mais Madame Guigou, essayez au moins de nous prendre pour des cons de manière un peu plus fine, ça sera plus drôle.

Et puisse qu'on parle de courrier, voilà ce que j'ai lu chez Mediapart, dans une interview de Rebsamen :

Comment envisagez-vous alors l’issue de ce congrès?
Il y a aujourd’hui deux solutions possibles. La première, c’est de tenter d’obtenir un accord de fond avec les autres motions, “à l’ancienne” et comme je le fais, en les prenant dans l’ordre. D’abord avec Bertrand Delanoë et ses amis, avec qui on a le plus de points de ressemblance, à qui on a écrit une lettre détaillée pour apporter nos réponses et nos propositions. Au vu de cela, s’il reste des points de divergences, mettons-nous autour d’une table, discutons et voyons si nous pouvons nous rassembler.

On a fait la même démarche avec Martine Aubry, là aussi nos divergences ne sont pas insurmontables même s'il faut mettre les choses au clair avec certains de ses amis. Mais aussi avec Benoît Hamon, où l’on pourrait discuter sur notre désaccord sur l’évolution d’une vision protectionniste de notre société. Mais pour l’instant, nous n’avons pas de réponse…

Et oui, c'est tout simple, captivé comme il l'est par le facteur, Benoit Hamon n'a pas eu le temps d'ouvrir son courrier, de lire la lettre de la vilaine sorcière Ségolène et d'y répondre... Cela ne l'empêche pas de déclamer lui et son âme damnée, Frankenmanuelli d'expliquer après quelques vilénnies qu'ils sont toujours pret à discuter avec tout le monde. Il faudrait peut être commencer par répondre aux demandes....