Il y a quelques mois nous avions posé la question du retour sur investissement pour le sponsoring cycliste. Cette fois, c’est la question du sponsoring voile qui est posée, en plein Vendée Globe.
Alors, qui a gagné le Vendée Globe ? Hé bien d’abord les sponsors, toutes marques confondues, y compris ceux qui ont déjà abandonné. Car dans la voile, l’échec est permis : le capital sympathie du public envers les skippers n’est pas écorné en cas de démattage. Au contraire, ce sport apparaît alors “humain”, les communiqués de presse des annonceurs trouvent toujours quelque chose à dire, et même en cas de retour au port dès les premières heures de course, les retombées sont bonnes.
Ça ne va colle pas vraiment avec l’esprit sportif, mais il vaut mieux un bon chavirage plutôt qu’une course sans histoire au milieu du peloton. Premier bilan après quelques jours de course : qui à fait la une ? Quelques leaders et l’ancien vainqueur Vincent Riou ; mais surtout Téménos, premier à rentrer au port, Foncia quelques heures plus tard, Poujoulat qui se frotte à un cargo, et surtout La vache qui rit, DCNS et Aquarelle qui fracassent leurs mats. Visibilité assurée dans les journaux télé.
Pour un ticket moyen d’environ 2,5 millions d’euros, c’est un sport très bon marché pour les annonceurs ! Ce qui explique sans doute que 30 bateaux aient pris le départ cette année.
* sources : BFM, Les Echos, Sports and Marks.