L'homosexualité en est une: Tant à Moscou qu'à Jérusalem, on a pu voir les dignitaires de religions qui se font d'ordinaire au minimum la gueule et bien souvent la guerre défiler ensemble pour empêcher l'organisation d'une Gay Pride...
Gay Pride de Budapest
A Moscou, on a pu voir défiler côte à côte les Orthodoxes des six tendances ennemies qui se livrent le reste du temps une guerre sans merci:
* L'église orthodoxe ritualiste russe, dont le chef actuel est le métropolite Corneille,
* L'église orthodoxe russe séraphimo-guénadite, dont le chef actuel est le primat Théodose,
* La vraie église orthodoxe du synode raphaélite dont le chef actuel est le primat Raphaël Prokofiev, avec le titre d'archevêque de Moscou et primat de toute la Russie (un cumulard!),
* Une autre vraie église orthodoxe russe, du synode lazarite, celle-là, dont le chef est le primat-archevêque Tikhon d'Omsk et de Sibérie,
* et une troisième non moins Vraie église orthodoxe russe de la métropolie de Moscou, dont le primat actuel est Vyatcheslav (Lisovy) avec le titre de Métropolite de Moscou et Kolomensk...
Tous ces gens là se flanquent à l'ordinaire des coups de goupillon et de chandelier à la figure lorsqu'ils se rencontrent, même lorsque cette rencontre se produit à l'intérieur même de l'église du Saint Sépulcre de Jérusalem, - ça ne les arrête pas-, j'en veux pour preuve la vidéo ci-dessous.
On les a revus faire la fête ensemble pour les mêmes raisons à Budapest, Sofia et dans quelques autres villes russes.
affiche anti-Gay Pride sur les murs de Jérusalem
Cette puissante force fédératrice des prédateurs a d'autres exemples dans l'histoire. Hitler et Staline, chacun de son côté du front russe, livrèrent les homosexuels aux mêmes persécutions et déportations...pour les mêmes raisons...
Vanneste donc, mis hors de cause par la cour de cassation, ouvre la voie à toute l'idéologie qui rêve d'éradiquer les gays par tous les moyens, les assimiler à nouveau à des malades passibles de traitement, comme ce fut le cas dans la sombre période comprise entre les expériences des docteurs Vernaet et Mengele en 1942 et la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales par l'OMS en 1992...
Ce jugement de 10 pages, dont j'ai copie, explique notamment que les déclarations du sieur constituent l'exposé de son opinion sur le sujet, et non-pas une exhortation à la haine et à la violence. Ce qui est stricto sensu exact et juridiquement conforme.
Car les homophobes actifs, physiquement agressifs, ne sont ni des philosophes ni des juristes. Ils transforment de leur propre initiative en actes ce que « le savoir », « la science » et « l'autorité morale » leur déclarent valable et digne « d'action militante ». Il n'est nul besoin de les exhorter à la violence, de leur fixer méthodes et objectifs, et d'ailleurs, Vanneste ne le fait pas.
Il suffit de justifier leurs actes par des propos empreints d'une autorité scientifique ou religieuse, et de les laisser improviser... C'est ce rapport entre des propos relevant de la libre expression d'une opinion personnelle et l'impact qu'il peut susciter sur l'opinion, qui, n'étant pas explicitement défini par la loi, ne peut être établi et donc faire l'objet de poursuites. (Je résume un peu).
Voici donc des échantillons de ce qui, à ce jour, constitue en France des déclarations légales:
Christian Vanneste
envoyé par GayClic
Il est donc permis de s'interroger sur les motivations du bonhomme. De nombreux faits divers révèlent que les homophobes les plus virulents s'avèrent en général des homosexuels profondément frustrés. Certes, on se gardera bien de généraliser pareil constat, même si son occurrence pulvérise toute estimation statistique, car les voies d'investigations restent nombreuses.
Il y a le principe de multiplier les scandales et autres déclarations décoiffantes pour appeler les médias sur soi, dont un certain Jean Marie Le Pen s'est avéré le maître incontesté.
Il y a aussi l'illumination religieuse. Et là.....
Plus récemment, une fine équipe où l'on trouve, à part Vanneste, Tony Anatrella, lui aussi blanchi par la justice de fâcheuses accusations de galipettes avec un séminariste, Marie Balmary, psychanaliste française, spécialise de l'exégèse de la Bible et passionnée par le mythe d'Oedipe, Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, Marie Hendrickx, ancienne collaboratrice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, (ex Inquisition), Anne Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, professeur de philosophie au séminaire de Namur, connue pour ses positions contre la pilule et l'avortement, et enfin Soeur Marie-Pierre, membre de la congrégation des petites sœurs des maternités catholiques, qui se déclare guérie de la maladie de Parkinson par un miracle de Jean Paul II...
Un article de Têtu:
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=12657
faisant état d'une dépêche d'agence référencée, indique que Christian Vanneste aurait fait parvenir le livre «pédagogiquement» à plusieurs documentalistes de bibliothèques d'établissement d'enseignement.
Le procédé n'est pas nouveau, d'autres l'ont employé avant lui: les créationnistes militants. J'en ai déjà parlé dans ce blog:
http://brethmas.blogspot.com/2007/06/107-crationnisme-contre-conseil-de.html
http://brethmas.blogspot.com/2007/07/110-la-pointe-de-linormation.html
Christian Vanneste, à la lumière de ces informations, passerait donc pour un
Le jugement de la cour de cassation, au nom de la liberté d'expression, risque bien d'ouvrir la voie à de nouvelles persécutions, car la source des actes est toujours à chercher de simples justifications.
Monsieur Vanneste voulait aller jusqu'à la Cour Européenne des droits de l'homme pour faire valoir sa liberté d'expression, c'est maintenant aux associations humanistes et homosexuelles de demander à cette Cour Européenne de fixer la limite entre liberté d'expression et exhortation à la haine. Le problème est que ça dure des années, mais il y a quarante ans déjà que nous militons pour nos droits, alors un peu plus un peu moins...
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