Malgré une politique de lutte contre le chômage plus couteuse, l'emploi progresse moins vite dans l'hexagone, pointe un rapport de l'institut Coe-Rexecode. Pourquoi? La vrai réponse est connue depuis longtemps: Pour sauvegarder, consolider et créer des emlois, il faut jouer sur toutes les touches du piano éonomique et social. Or depuis 40 ans, les politiques se sont succédées sans cohérence, les gouvernements successifs privilégiant des politiques sectorielles variables, jouant la carte du court terme à travers des mesures plus faites pour des effets d'annonce que pour des résultats concrets, et surtout en étant tiraillés (au-delà des alternaneces politiques) entre un interventionnisme de type bureaucratique et un laxisme déresponsabilisant pour les entreprises de plus en plus prisonnières de leurs données comptables. D'innombrables rapports pertinents ont été publiés. mais tous oou presque ont été soit ignorés soit défigurés. Nous avons prescrits uniquement es anti-douleurs: cela ne fait pas remèdes. nous avons jongler avec des allocations: cela ne fait pas rétributions. N
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L'emploi progresse en France, mais moins que chez nos voisins européens, malgré une politique de lutte contre le chômage plus couteuse. C'est la conclusion d'un rapport sur "les tendance de l'emploi en France et en Europe à la mi-2007", publié jeudi 26 juillet par l'institut Coe-Rexecode.Le rapport constate une "reprise de l'emploi amorcée à partir de l'été 2003 et amplifiée depuis 2006" et une baisse du nombre de chômeurs "dans des proportions qui n'avaient plus été observées depuis le précédent pic conjoncturel de 2000".
Cependant la France connaît un taux d'emploi (part de la population active ayant un emploi) qui stagne à 63% depuis 2001, alors qu'il progresse régulièrement dans l'Union européenne où il ressort à 66,2% de la population âgée de 15 à 64 ans, contre 64% en 2001.
5% du PIB
En outre, relève Rexecode, "alors que le taux de chômage reste élevé", on voit quand même réapparaître des tensions en matière de besoin de main d'oeuvre et des difficultés à faire correspondre l'offre et la demande d'emploi.
Le "faible taux d'emploi en France est d'autant plus préoccupant que l'effort de dépenses publiques pour l'emploi est un des plus élevés en Europe", affirme l'institut d'analyse économique.
Cet effort représente "un peu moins de 5% du Produit intérieur brut (PIB) si l'on inclut les exonérations de cotisations sociales toujours plus nombreuses consenties depuis 1993, contre 3,2% du PIB en 1982, selon Rexecode.
Manque de cohérence
Paradoxalement, c'est resté "sans résultat apparent sur le chômage", estime Rexecode, qui s'en prend notamment à la Prime pour l'emploi "peu incitative à la reprise d'activité".
"Les pouvoirs publics se sont montrés "très imaginatifs" et "les changements ont été incessants depuis 30 ans" en matière de politique de l'emploi, poursuit Rexecode, qui critique l'absence de ligne directrice, "même implicite".
De son côté, l'Unedic a publié jeudi un communiqué selon lequel l'emploi salarié a progressé de 1,5% en 2006, une croissance "au plus haut" depuis 2001. Les effectifs salariés ont augmenté de 239.600 personnes de fin décembre 2005 à fin décembre 2006.