
Ainsi, l’infâme Trebaldi entend bien encourager le financement de son ordre moral par les grandes puissances européennes… Pour renflouer ses caisses et enfin payer ses odieux soldats masqués, il attend impatiemment une cargaison d’or offerte par le roi de France. Une aubaine et un objet de convoitise pour tous ceux qui envient ou jalousent le pouvoir du Pape… Et une belle occasion pour le Scorpion de jouer un nouveau tour à son ennemi intime… Très intime… Ne serait-il son père comme le croient la plupart des lecteurs ? Mais rien n’est si certain !…Stephen Desberg renoue enfin avec son style enlevé, dans cette aventure trépidante pleine de rebondissements, où s’entremêlent les multiples motivations des personnages… Au cœur de décors toujours somptueux, enrichis d’un vrai travail documentaire nourri des meilleurs artistes italiens de l’époque abordée (les amateurs reconnaîtront dessins et gravures de Giuseppe Vasi et de son élève, le fameux Piranèse), mis en lumière par des couleurs directes à l’italienne, Enrico Marini met en images les tumultueuses aventures du Scorpion avec une déconcertante virtuosité.
Une BD de cape et d’épée comme on les aime ! Et dont on attend déjà impatiemment la suite…
Chronique réalisée avec Brieg F. Haslé et publiée sur Auracan.com
