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Les banques Suisses également dans la tourmente

Publié le 13 novembre 2008 par Graphseo

Venant après le syndrome du « too big to fail », trop gros pour être laissé choir, qui a sauvé la mise de Bear Stearns et sauvera peut-être General Motors, la crise Islandaise a révélé l’existence du « too big to save ». La taille des livres de compte des banques de Reykjavik excédait - et de loin - les possibilités de la garantie de l’Etat, qui a été englouti dans la faillite de son secteur financier. La Suisse pourrait-elle être à son tour victime de ces mastodontes de la finance qui faisaient sa fierté ?

Par Felix Salmon, Portfolio, 11 novembre 2008

Richard Baldwin, de VoxEU, nous donne un aperçu d’un article écrit au sujet de la crise Islandaise par Jon Danielson :

Dans cette crise, la solidité du bilan d’une banque importe peu. Ce qui compte, c’est la garantie implicite ou explicite offerte par l’Etat de soutenir ses actifs et de fournir des liquidités. De ce fait, la taille de l’Etat comparativement à celle de la banque devient le facteur déterminant. Si la banque est trop grosse pour être sauvée, cela devient une prophétie auto réalisatrice.

Cela me semble juste. Et également plutôt effrayant, en raison d’un pays : la Suisse.

UBS a un bilan de 2 000 milliards de dollars, auxquels viennent s’ajouter 1 000 milliards pour le Crédit Suisse. Ces 3 000 milliards représentent près de 10 fois le PIB de la Suisse. C’est vraiment ce que j’appelle « trop gros pour être sauvé ». Sans oublier que l’effet de levier fin 2007 était de 40 pour le Crédit Suisse et de plus de 64 pour UBS.

Une baisse de 16% de la valeur des actifs d’UBS ne détruirait pas seulement son capital propre mais aussi 100% du PIB de la Suisse.

Cela pourrait devenir la première épreuve économique pour Barack Obama. Si cela se produisait, le Trésor US renflouerait-il UBS ? Je suis certain qu’il essayerait d’y impliquer les européens, et bien sûr la Suisse, dans la mesure de leurs moyens.

Mais je suis persuadé n’être pas le seul à faire des voeux pour que UBS n’en arrive jamais au point où nous ayons à connaître cette réponse.


Publication originale Portfolio, traduction Contre Info


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