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Les chevaux de l’extrème: les iakoutes

Publié le 13 novembre 2008 par Pierreristic

En Sibérie vit un petit cheval bien loin de nos chevaux de propriétaires couvert dès les 10° automnal atteint: le iakoute. Petit cheval très trapu, extrêmement rustique puisqu’il résiste à des température allant jusqu’à -60°, il perd jusqu’à 20% de son poids l’hiver. On recense en cette région dont les conditions de vie sont hostiles tant pour les habitants -cousins des peuples cavaliers turco-mongols d’Asie centrale-  un cheptel d’environ 300 000 individus.

Ce cheval doit faire face à des températures extrêmes, ainsi qu’au inondations et aux marécages du printemps au moment de la fonte des neiges. Autrefois utilisé comme monture, il est aujourd’hui quasiment uniquement utilisé pour l’attelage.

Voyez cette thèse concernant la place occupée par le cheval dans la pensée iakoute d’hier et d’aujourd’hui. Le cheval y est considéré comme un animal sauvage, les iakoutes en pratiquent à l’élevage dans la taïga  en préservant le caractère « sauvage » de l’animal. Leur système domesticatoire ne tente pas de soumettre l’animal. Le cheval est à la fois un mode de transport d’individus ou de matériel, mais a également tenu une place prépondérante dans le chamanisme.

Depuis la politique de collectivisation des années 1930, le cheval iakoute a perdu de sa symbolique et est désormais plus mangé que monté. Cependant si sa viande est consommée, les iakoutes accordent de nombreuses vertus thérapeutiques préventives aux produits dérivés du cheval. Ainsi l’utilisation d’éléments issus du cheval mort ou vivant tient une place importante dans la médecine populaire iakoute. Par exemple, les crins sont utilisés pour fabriquer des gants de massages, des tapis ou encore des chapeaux censés ôter le mal de tête.

Monte « à la iakoute » : deux rênes passant sous l’encolure par la gauche, tenues dans une main à la manière d’une longe. Les éleveurs iakoutes ont adopté une technique de monte particulière. Les hommes expérimentés, passant les rênes à gauche de l’encolure, montent à cheval comme en s’aidant d’une longe. A droite, une corde très lâche lie l’anneau de mords à la selle pour « aider » à maîtriser le cheval et à le diriger en cas de besoin. Dans la pratique cette corde sert plus fréquemment à attacher l’animal.

Un voyage de l’extreme à la rencontre du cheval iakoute vous intéresse? Plusieurs voyagistes spécialisés dans le tourisme équestre proposent cette destination.

Photo par photothèque CNRS


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