Un cargo libérien a été repéré mardi par la brigade aéromaritime des douanes de Bordeaux-Mérignac avec, dans son sillage, une trace de pollution par hydrocarbures. Une enquête est en cours
Certains équipages peu scrupuleux auraient-ils profiter du 11 novembre pour se livrer à des rejets d’hydrocarbures illicites ? C’est bien sûr à la gendarmerie maritime chargée de l’enquête de confirmer ou infirmer cette hypothèse. Toujours est-il que mardi matin un avion de la brigade de surveillance aéromaritime des douanes de Bordeaux-Mérignac, parti en mission dans le cadre du Vendée Globe, détecte lors de sa patrouille une trace de pollution à la surface de l’eau à 280 km des côtés bordelaises. Forts de leur expériences, les douaniers identifient rapidement ces rejets comme étant des rejets d’hydrocarbure. Ils décident alors de remonter la traînée longue de 18 km sur 50 mètres de large et tombent sur le cargo libérien Valentia. Le capitaine du cargo est contacté et un rapport détaillé avec photos à l’appui est aussitôt envoyé au bureau du procureur de Brest, Xavier Tarabeux. Sur ordre de ce dernier, l’avion de la brigade décolle à nouveau dans l’après-midi pour rejoindre le cargo de 89 mètres et lui ordonner de se dérouter sur le port breton où il sera immobilisé le soir même. Le procureur a réclamé hier matin au cargo libérien, soupçonné de pollution volontaire, le versement d’une caution de 300 000 €. Ce n’est qu’une fois la caution versée par l’armateur et sous réserve d’une autorisation du centre de sécurité des navires, un organisme dépendant des affaires maritimes qui veille au bon état des bateaux, que le Valentia pourra reprendre sa route. La navire transportant des véhicules avait quitté Santander en Espagne pour rejoindre le port du Havre.
Stella Dubourg