“je tuerais pour un bon CBO avec des potatoes” vous vous écriiez-vous l’autre jour en votre for intérieur “mais je sais pas comment je vais y aller”.
Eh bien ne cherchez plus, on vous autorise à y aller comme vous êtes. Chic.
Alors forcément, ça pouvait pas se faire simplement genre “eh mec t’as qu’à venir comme t’es et ça ira” il a fallu qu’ils fassent travailler des dizeineuwrs.
Alors y’a de l’idée, ca pue la recherche d’insight, les enquêtes terrain, les moodboard getty images. C’est vrai et imparfait comme la vraie vie. Il manque plus que l’odeur et on n’a plus besoin d’aller dans la rue voir comment sont les gens.
Seulement moi j’ai mal à mon eau précieuse quand je vois ça. En plus d’être un peu le canada dry du réel (rappellez vous : ça en a la couleur, l’odeur, le goût… mais c’en est pas) on est un peu face à la HDR du portrait. Du naturel tunning.
Ma prof de français disait que Zola était un écrivain réaliste parce que dans la description d’un crachat il aurait détaillé sa texture, son relief, les bulles à sa surface là où la seule mention de son existence aurait fait l’affaire. Là aussi, il a fallut être réaliste et y’a eu un moment de flottement dans les palettes graphiques. Alors on a emphasé le grain de beauté, accentué les contrastes labiaux, maîtrisé du frizoti mieux que Jhon Frieda. Y’a même des fronts brillants et des traits de khôl cheap, une sorte de sublimation de la vie un peu.
On est un peu perdus entre tous ces gens qu’on pourrait être, entre ces hyper-apparences familières et pourtant si inhumaines. Car c’est ça que tous ces regards identiques, fixes, rieurs et pleins de soleil ont perdu à force de voir danser autour d’eux les sourires mutins, colgate, sephora, etceterra : leur humanité.
Et au final, on sait plus trop bien comment s’y pointer la prochaine fois qu’on ira.