Exposition Golf Drouot – Palais de Tokyo à Paris

Publié le 12 novembre 2008 par Castor


Une fois franchie la billetterie de la caravane du Palais de Tokyo, on découvre l’exposition « d’une révolution à l’autre ». On tente de comprendre les œuvres d’Ed Hall, Scott King et les autres. Puis, au détour, d’une salle, on entend retentir une guitare électrique.
Intrigué, on s’avance vers ce son bizarre en ces lieux habituellement habités par le silence. Sur la mezzanine, une exposition est consacrée à une révolution qui apparu en France en 1955. Il s’agit du rock, alors à ses premiers balbutiements. C’est surtout l’occasion de découvrir l’histoire d’un lieu mythique : le golf Drouot. Drouot du nom de la rue et golf car l’endroit abrité un mini-golf couvert avant d’accueillir des prestations de jeunes artistes pour la plupart inconnus du grand public. Pour le reste, d’autres sites détaillent parfaitement l’histoire de ce club.
On comprend qu’un homme a participé à l’envol des pionniers du rock français : Henri Leproux, barman de ce lieu dansant puis animateur et programmateur.
L’univers du musée pour accueillir ce thème surprend. Des sociologues ont découvert à l’occasion de leurs recherches sur le terrain une « tanière rock » représentant la « patrimonialisation de la vie urbaine électro amplifiée ». Il s’agit d’un studio de répétition d’un groupe d’Annecy de rock hardcore.
La confrontation de l’univers « muséal » à celui d’une musique populaire interroge. Va-t-on vers une momification d’un mouvement « spontané », une analyse sociologique permettant de décrypter une révolution culturelle ? Verra-t-on une reproduction d’une rave, si caractéristique des années 90, dans un musée en 2053 ? Possible. Il sera sans doute temps de passer à autre chose.