COMMENTAIRE RELATIO:Une protestation pour la forme? D'accord... Tripoli doit jouer le formalisme judiciaire: la première critique de la Bulgarie se justifait d'un strict point de vue diplomatique. Mais Tripoli insiste. Lourdement même. Cela frise l'indécence:quel culot!
Si l'on veut être compréhensif, on peut dire que l'éclat donné à cette nouvelle protestation est àusage interne. mais sur un strict plan moral, comment accepter que le preneur d'otage, tortionnaire, maitre chanteur récompensé joue ainsi les offusqués? C'est un peu dur à avaler....Qu'en pense Sarkozy?
Kadhafi n'en est pas à cela près , il est vrai. Cela rend plus difficile la défense de la posiion française non dans le dénouement de l'affaire, mais dans le voyage présidentiel qui a suivi à Tripoli....
LES FAITS: Libye a vivement critiqué, samedi 28 juillet, la grâce accordée aux infirmières et au médecin bulgares à leur retour à Sofia, dénonçant une "trahison" et une "procédure illégale" des autorités de Bulgarie. "Les détenus devaient être remis dès leur arrivée à un établissement pénitencier et non pas libérés avec cette manière festive et illégale", a déclaré le ministre des affaires étrangères libyen, Abdelrahman Chalgham, au cours d'une conférence de presse à Tripoli.
Sofia "a violé les procédures légales en matière d'extradition, prévues par le droit international et par l'accord d'entraide judiciaire signé entre les deux pays" en 1984, a réaffirmé de son côté le premier ministre Baghdadi Mahmoudi. "Nous avons suivi la procédure légale, c'est la Bulgarie qui nous a trahis", a déclaré M. Mahmoudi.
Selon le premier ministre, le président français Nicolas Sarkozy aurait lui aussi exprimé son "mécontentement" face à la méthode avec laquelle ont été libérés les six praticiens. Extradés mardi dernier, après d'intenses tractations diplomatiques entre la Libye et l'Union européenne et en vertu de l'accord d'entraide judiciaire entre Tripoli et Sofia, les praticiens ont été aussitôt graciés par le président bulgare, Guéorgui Parvanov.
Le premier ministre libyen a également donné des détails sur les compensations reçues par son pays. La République Tchèque, le Qatar et la Bulgarie ont contribué à un fonds international de soutien aux enfants contaminés par le virus du sida, a preciséBaghdadi Mahmoudi. Il a ajouté que la France avait promis d'équiper l'hôpital de Benghazi et de fournir du personnel qualifié pendant cinq ans. Elle a aussi accepté de former une cinquantaine de médecins libyens.
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