Question de rentabilité

Publié le 12 novembre 2008 par Ecosapiens

On connaissait les sociétés aux profits gigantesques qui supprimaient des emplois (pardon: le contexte économique oblige de délocaliser pour rester compétitif…).
Voici désormais les sociétés qui vont bien et font faillite du jour et lendemain.
En fait j’ai eu un déclic avec l’histoire de la CAMIF. Le n°3 français de la vente à distance, le n°13 dans le e-commerce, la CAMIF fondée il y au 60 ans est en liquidation judiciaire aujourd’hui. Premièrement cela m’affecte car c’était une coopérative et que dans son secteur, la CAMIF se tournait toujours plus vers des produits écologiques.

Mais du coup, je me demande quelle est la véritable santé du n°4 et du reste de peloton..

Il y aussi MBO (recruteurs médicaux donc bien lié à l’industrie pharmaceutique pas très rose !) qui est dans une belle galère. Je connais quelqu’un qui y travaille et m’a dit qu’une semaine avant l’annonce de la liquidation, le PDG clamait les meilleurs chiffres depuis la création, une forte croissance etc.

Et là je viens de lire que le magazine “La société financière“, magazine hexagénaire sur la gestion du patrimoine financier, était également dans la choucroute. Bon forcément, ca amuse que ceux qui depuis 60 ans expliquent comment gérer ses finances soit incapables de gérer les leurs… Mais le plus fabuleux, c’est que c’est “comme si de rien n’était”: le site internet est là et ne fait aucune allusion.
Cerise sur le gâteau, avec la crise économique, la presse financière (Les Echos, La Tribune et la Vie Financière) voient leurs ventes augmenter conidérablement. Comprenne qui pourra.

La Vie Financière vit de sa diffusion mais aussi énormément de sa publicité qui se dégradait depuis quelques années, avec un coup de frein supplémentaire violent depuis septembre“, déclare la directrice du groupe.

La publicité se dégrade ! Ah bah ca alors. Je suppose que “se dégarder” n’a ici aucune connotation morale… juste financière. Passons.

Ces 3 exemples (plus d’autres qu’il faudrait recenser éplucher…) illustrent à mon avis le flou artistique qui peut régner autour de la notion de rentabilité. Une notion qui paraît pourtant si simple.