Les protections: une obligation?

Il faut savoir avant toutes chose que les protections ne résolvent pas le problème qu’impliquent le besoin d’en utiliser. Si besoin il y a, c’est que le cheval a un problème dans sa locomotion ou dans son équilibre.

Ainsi, un cheval qui forge et dont les postérieurs viendront frapper les antérieurs nécessite des protections, mais plus que cela il nécessite un travail adapté si possible afin de travailler sur sa locomotion. le cas échéant de concert avec un maréchal. En outre si un cheval se blesse ponctuellement un fois, il est envisageable que la fois suivante il évite de faire le faux mouvement qui lui a valu la blessure réglant ainsi par la même le problème. Lui mettre des protections dans ces conditions là, ou même à titre préventif ne favorise-t-il pas une certaine maladresse dans la coordination des pieds et des membres?

Lorsque j’ai eu mon premier cheval, tout le monde m’a dit: « maintenant que tu en as un à toi, mets lui des protections ». J’ai trouvé cela abominable. Monter les chevaux de club se faisait sans protection et sans plus de soucis que cela pour leurs membres et voilà que parce qu’il s’agissait du mien, je devais y faire beaucoup plus attention. Le fait est que même si j’ai acheté les protections en question protège boulet et compagnie, je ne les ai jamais utilisées et pour l’instant je m’en félicite car aucun de mes chevaux n’est jamais revenu du travail que ce soit en extérieur ou en carrière avec ne serait ce que le début d’une blessure.

C’est comme couvrir un cheval, je me suis rapidement rendue compte que beaucoup de chevaux étaient couverts, voir tondus et très couverts, très tôt dans la saison. La première chose que j’ai dite lorsque j’ai eu à choisir un cheval c’est: je veux un cheval normal pas dénaturé, qui ne se couvre pas. Dans la pratique ce n’est pas si simple et force est de constater que au bout de 1 an j’ai des chevaux couverts même si pas tondus, juste histoire de limiter la pousse des poils d’hivers frisonniens

Pour en revenir aux protections, sachez que dans les années 1970 et 1980 elles ont été interdites en Angleterre durant les compétitions notamment en endurance car, ne devaient y participer que les chevaux sains, aux bons applombs, en parfaite forme. A ce jour compte tenu des enjeux économiques en question cette règle est hélas tombée en désuettude.