Extraits d’article du Monde en date du 3 novembre 2008
La chute du cours de Bourse d’une entreprise peut rapidement avoir des conséquences négatives qu’il est extrêmement difficile de combattre.
Première conséquence, «une entreprise dont le cours de Bourse est en chute libre a de plus en plus de mal à trouver des capitaux», constate Christian Parisot.
Il est difficile de faire appel au marché quand les actionnaires ont déjà perdu une bonne partie de leur mise. Résultat, pour ces sociétés, le coût du capital grimpe en flèche.
Elles peinent à investir. Leur développement est freiné. Les salariés en subissent également les contrecoups. Lorsque l’action a beaucoup chuté, il est parfois difficile de motiver des cadres dirigeants qui espéraient réaliser leurs stock-options.
L’ensemble des salariés actionnaires, qui ont investi leur intéressement et leur participation, peuvent également être démotivés. Ce qui peut entraîner d’importantes tensions sociales. Après l’éclatement de la bulle Internet en 2000, les syndicats de France Télécom étaient montés au créneau pour défendre les intérêts de salariés actionnaires qu’ils estimaient floués.
Dans les pays anglo-saxons, certains salariés perdent non seulement une partie de leur rémunération et de leur épargne, mais également de leur retraite. En effet, les fonds de pension qui assurent leur avenir, investissent traditionnellement dans les entreprises.L’exemple extrême est celui du texan Enron. Du jour au lendemain ses salariés ont perdu leur emploi et leur retraite. Enfin, une entreprise décotée risque tout simplement d’être la cible d’une offre publique d’achat et de tomber dans l’escarcelle d’un concurrent.