Il a également publié Les soldats de Salamine (2002) et A petites foulées (2004).
Les soldats de Salamine est un livre qui nous entraîne à la recherche d’un héros angélique de la guerre d'Espagne, sur lequel je reviendrai sans doute. A petites foulées, j’ai la chance de ne pas l’avoir lu, et de pouvoir encore le découvrir.
A la vitesse de la lumière commence dans un bar espagnol, nous emmène sur un campus américain, pour finalement nous faire revenir en Espagne, après un crochet par le Vietnam.
C’est une histoire passionnante, racontée sur le faux rythme très personnel de Javier Cercas. Ecrit à la première personne, ce récit a l'apparence d'une autobiographie. Il fera rencontrer à son personnage un vétéran du Vietnam, hanté par l’obscurité qu’il a rencontrée en lui lors de cette guerre, et amoureux et fin connaisseur de la littérature et de ses auteurs.
Exploration de notre côté sombre, réflexion sur l’écriture et le métier d’écrivain, sur la solitude et les rencontres, sur le succès et ses effets, c’est une oeuvre très riche.
Les personnages de ce récit m’ont parfois rappelé ceux des premiers romans de Paul Auster. Ses héros sont temporairement inaptes à la vie dans la société, et se meuvent dans une sorte de monde parallèle sur lequel la réalité n’a pas d’autre emprise que celle du drame.
Un très beau et bon livre, d’une lecture aisée, conseillé en version originale pour les hispanophones.