Myspace - Site officiel - ACHETER L'ALBUM
Après Up all night (2004) et Razorlight (2006) où figurait l'ultra-commercial America, le groupe de rock formaté-médiatisé-pognon emballé mené par l'homme à la tête de cheval (Johny Borrell) mais qui chante convenablement tout de même; il était temps de changer un peu de cap, de sortir les beaux airs et les guitares crunchy.
Slipway Fires est aussi désarçonné qu'un demi poulain violet en transe et aussi fendu que l'aliénée Cruella d'enfer (qui ne fait pas encore de musique, à notre grand désespoir). L'album se tranche en deux parties bien distinctes qui correspondent à la moitié exacte de l'opus; lui même comporte 10 chansons, et, au milieu de la 5ème piste, Stinger, l'album se dégrade et se viande dans les bas fonds du bouchage de morceaux avec "t'as un accord là vite fait? on a encore 4 titres à faire putain de fuck! aller go go go go je chante là merde!" Résultat, un semi album complètement foireux avec des essais d'imitation des Doors (Blood for wild blood) ou encore James Blunt (The House), tribulations ratées à maudire sur le champs.
Dans la première partie à s'enfiler une bonne vingtaine de fois entre deux déboires, il y a le single à se planter dans les oreilles si l'on déprime, histoire de se défoncer encore plus la cervelle : Wire to wire; slow rock architectural pété jusqu'au fond de la bouteille accélérant vivement la fréquence cardiaque. S'en suit des titres vifs et névrosés où la forte influence brit pop infuse comme une fléche pas très clean et bourrée de rails. Les airs Beatlesiens s'incrustent dans le refrain entraînant de North London Trash qui commence comme une vieille blague pourrie. L'acoustique rongée mène confortablement la bonne chanson à murmurer au coin du feu : 60 Thompson.
Album reussi à moitié. Besoin d'un tranchelard.
[MP3] Razorlight - 60 Thompson
[MP3] Razorlight - North London Trash