Magazine Santé
Un drôle de coup de fil reçu hier matin.
C'est une certaine candidate Royale qui parlait il y a peu de "Colères saines".
Je suis passé hier malgré mon habituelle placidité aux travaux pratiques.
Pour reprendre depuis le début.
Mercredi, j'examine un jeune manutentionnaire.
Le problème : un accident de travail survenu quelques heures auparavant.
Entrant dans la salle d'examen en traînant la jambe, le malheureux m'explique avoir reçu sur le mollet une planche de bois suite à une manoeuvre maladroite dans son atelier.
L'examen me permet de constater la présence d'un hématome douloureux expliquant l'impotence à la marche ainsi que quelques petites plaies superficielles.
Je lui ai donc délivré un traitement antalgique et les conseils de soins locaux nécessaires.
Son travail consistant à déambuler à raison de 8 heures par jour, je lui adjoins 3 jours d'arrêts de travail afin de aggraver son cas.
Hier matin, coup de fil :
-Bonjour, je suis la directrice de l'agence d'intérim "Machin-Truc". C'est vous qui avez arrêté en accident de travail Mr X hier ? ...
Eh bien, je trouve que l'arrêt que vous lui avez fait est trop.... long. ....pour une simple......
Tel maître Yoda, calme et poli je suis resté.
Je lui ai simplement rappelé que le médecin était ..encore ... maître de ses prescriptions.
Que je n'avais aucun commentaire à lui faire étant soumis au secret médical.
Que son avis me m'importait peu et que si elle avait quelque chose à dire elle pouvait ...
..elle pouvait si elle voulait faire déclencher un contrôle médical à propos de cet arrêt mais que je ne comprenais pas bien sa démarche...
Oups. Celle là, elle m'a vraiment soufflé.
La patronne décomplexée qui siffle le médecin...
On ne me l'avait jamais fait.
Pour la petite histoire, je rajoute que mes statistiques personnels d'arrêts de travail sont légèrement en dessous de la moyenne départementale et qu'il m'arrive régulièrement sans complexe d'évoquer les soucis d'arrêts de travail de tel ou tel avec le médecin conseil...