[source : THE VILLAGE POST - le lundi 30 février 2009]
Barack Obama est mort, hier soir, à 20 h 33 à la suite de trois coups de balle, tirés à bout portant.
En plein meeting ouvert, dans la salle de concert de la Boule de Springfield situé dans le parc Jebediah Springfield (Capital City), devant un parterre de plus de mille auditeurs, alors que le 44è Président des Etats-Unis prononce la fin de son discours de pacification entre les communautés et son projet de plein-emploi, un homme, blanc, parvient à monter sur l'estrade et tire trois coups de feu, logeant ainsi dans le corps de la victime, deux balles au sternum et une dans la tête.
Sans tarder, les services de sécurité mettent définitivement l'agresseur hors d'état de nuire. Après enquête, il s'agit de Jonathan Michael Smith, 32 ans (né le 04 juillet 1976), ancien militaire, au physique sportif.
Dans le civil, il était menuisier de formation et sans emploi depuis trois ans. En 1996, à l'âge de vingt ans, il est envoyé comme renfort en Iraq. Mais l'opération Tempête du désert se termine très tôt pour le jeune volontaire. Identifié comme individu dangereux pour ses prochains, il est rayé des listes. Selon son dossier médical, les examens spécifiaient déjà une santé mentale fragile : forte agressivité, solitude mal vécue, comportement asocial. De plus, les analyses indiquaient des troubles de la sexualité, dues à des maltraitances pendant l'enfance. Il semble qu'il n'appartenait à
aucune organisation politique, bien qu'ayant de fortes sympathies pour la droite radicale.
Aussitôt transporté au Central Hospital, le Président est immédiatement déclaré cliniquement mort ; et malgré la demi-heure d'effort de réanimation, il ne reprend pas connaissance. Il sera enterré lui aussi dans le cimetière national d'Arlington (Washington, DC), aux côtés de John Fitzgerald Kennedy. C'est, là encore, la fin d'un certain idéal de progrès social. Cependant, il y avait cette fois-ci, contrairement à l'assassinat de 1963, quinze caméras télévisées. La séquence, que nous ne diffuserons pas, pour des raisons déontologiques (nous n'avons pas pu acquérir les droits), dure huit minutes [diffuser PUB - avant, après, ou à la place].
Le monde entier est en émoi. Et la consternation est générale. Aux Etats-Unis, les hommes politiques - tous bords confondus - sont effondrés. Tous pleurent la disparition d'un homme extraordinaire, généreux, courageux, fin et charmant. Les Clinton ont déjà fait part de leur soutien à la famille du défunt : ils assurent qu'ils feront tout en leur pouvoir pour protéger les autres membres de la famille. Quant à John Mc Cain, il déclare : "C'est une profonde tristesse : il
va falloir envoyer un de nos frères sur la chaise électrique."
En France, le Président se joint au concert de larmes : "C'est légitimement un couac à l'échelle mondiale, mais, dans le respect des traditions qui unissent nos deux pays, la France a vocation à rester solidaire de l'Amérique. C'est donc une grande perte pour tous les Français." Le Président italien - Silvio Berlusconi - toujours prompt à plaisanter, affiche également son désarroi : "Ma ! Ma ! Il n'y aura plus de chocolat lors de nos réunions !".
A Hollywood, les personnalités du spectacle n'ont pas tardé à se manifester. Spike Lee déclare : "Obama est mort, vive Obama ! Les Blancs ont exploité pendant quatre siècles notre peuple, ils ont liquidé King, Farrakhan, Malcolm, et aujourd'hui c'est Barack ! Mais ce n'est pas en éliminant un Afro-Américain qu'on élimine toute une race ! Un jour, les Blancs paieront l'addition !!!" Il planche actuellement sur un biopic en trois volets.
De son côté, Oliver Stone prépare un projet sur le meurtre commandité par le FBI, via une organisation secrète : la Mandchurian Parallax. Selon des sources qu'il garde confidentiellement, le staff des organisateurs du meeting et les agents de sécurité auraient été achetés pour fermer les yeux. Denzel Washington a cependant refusé la proposition de jouer le rôle principal, pour cause d'agenda surchargé. Chris Tucker s'est proposé, mais les producteurs hésitent. On pressent Will Smith.
Pour Oprah Winfrey (la célèbre animatrice de talk show) : "C'est une tragédie pour l'Amérique. Obama incarnait le dernier espoir pour toutes les minorités : les Noirs, mais aussi les femmes, les aveugles, les drogués, les transsexuels et les Porto-Ricains. Un meurtre de cette envergure est la preuve que la démocratie américaine vit dans la menace et le mensonge."
Michael Moore, quant à lui, monte une nouvelle fois au créneau et vitupère contre par la propagande de CNN : "A qui veulent-ils faire avaler tout ça ?!!! Les vrais coupables, ce sont les lobbys de l'industrie textile !!!"
par Albin Didon