Le président sortant George W. Bush laisse à son successeur Barack Obama une grande latitude d'action dans les pays avec lesquels les Etats-Unis ne sont pas en guerre, des pouvoirs spéciaux que le nouvel élu pourrait remettre en question.
Mais ce n'est pas certain.
Obama a déjà exprimé sa volonté d'utiliser ces moyens de guerre souterraine s'il le juge nécessaire. Dans un discours en août, il a indiqué qu'il poursuivrait les terroristes les plus dangereux au Pakistan, même sans l'accord de ce gouvernement.
"Si nous avons des renseignements utilisables concernant des terroristes qui en valent la peine, et si le président Musharaff n'agit pas, nous le ferons" avait alors déclaré le candidat Obama.
Revenir sur les décrets concernant les services secrets limiterait les possibilités d'action du nouveau président et les capacités américaines à riposter au terrorisme par des moyens militaires ou non, a estimé un responsable du renseignement interrogé par l'Associated Press.
Les nouveaux pouvoirs du président trouvent leur base dans une directive de sécurité nationale de 2001. Le contenu est secret, mais elle permet notamment "des opérations contre les talibans en Afghanistan, avec des composantes de direction, commandement, défense aérienne, force terrestre et logistique" a reconnu en 2004 la Maison Blanche.