“Into the galaxy” est sans aucun doute le morceau le plus catchy de l'album du trio aussie, et l'un des plus réussis. Son ouverture, montée impérieuse de synthétiseurs, est un régal, prélude à l'entrée en voix du chanteur Andy Juggernaut. Cet auditeur assidu de New Order et autres Electric Light Orchestra, ses références, a incontestablement du flègme new wave dans l'organe. Il s'impose avec classe et hauteur, épaulé par un beat frénétique et contagieux. Et à l'écoute de cette plage, on se demande irrémédiablement si ce groupe n'est pas entrain de redéfinir les canons de la chanson pop moderne dans une sorte d'équilibre entre électro et rock new wave.
Dans l'exercice du remix, le trio britannique Metronomy (ci-dessus), dont le récent album (Nights out) ne m'a guère convaincu, s'illustre avec sa version sautillante “façon aérobic”, dopée à la boîte à rythme et à la basse funky, et ponctuée de breaks jouissifs. Le travail est propre et maîtrisé, appréciable. Les Parisiens de Chateau Marmont donnent eux une relecture plus dépouillée et électrique du titre. Enfin, je ne ferai que citer Danger, jeune lyonnais de 25 ans et troisième remixeur de la partie, tant son barbouillage musical offense mes oreilles et ne rend pas honneur à la partition des Juggernauts.
En bref : Session de rattrapage avec ce maxi pour ceux qui auraient zappé le très réussi premier album des Australiens Midnight Juggernauts (Dystopia). Pour l'anecdote, le mot “juggernaut” définit en anglais “une force irrésistible qui s'exerce sur quelqu'un”. C'est un peu ce que l'on ressent à l'écoute du single “Into the galaxy”. Cette démonstration d'électro pop-rock, grandiloquente et énergique, est malheureusement accompagnée de remixes inégaux et rarement brillants. Dommage.
Le myspace et le site web des Midnight Juggernauts.
Le site web d'Institubes.
A lire aussi : Midnight Juggernauts – Dystopia