… Other times it helps me control the chaos.
Ouais. Bon. Dexter c’est pas exactement la série qu’on fait regarder aux enfants, même si c’est adapté d’un roman (de Jeff Lindsay).
Et puis l’introduction est assez directe : on voit Dexter errer dans les rues de Miami, tel un prédateur en train de repérer sa proie tout en nous faisant un monologue intérieur assez euh… creepy. (il aime les sandwiches au porc, en passant)
Et cinq minutes après, on le voit bousiller un mec avec un scie électrique. Et vous savez quoi ? Je mangeais du gratin de chou-fleur ce jour là. M’en souviendrai toute ma vie. Merci.
Hormis cette intro un peu crade, non, Dexter n’est pas juste une bête série avec un serial-killer qui saigne des vieux cons.
Parce que Dexter, à la base c’est un enfant adopté. Et un enfant adopté très perturbé dans sa tête. Vous saurez pourquoi quand vous en aurez appris plus sur son passé…
Cet enfant, donc, il a un besoin : il doit tuer. Il peut pas s’en empêcher. Heureusement pour lui, papa est flic. Et papa vous savez ce qu’il lui a appris ? A ne tuer que les gens qui le méritent (c’est-à dire les tueurs relâchés par la police). Et il lui a vraiment bien appris, parce que le Dexter ne fait aucune faute. Il est parfait dans son rôle. Ou presque. Sinon ça resterait pas aussi intéressant au bout de 3 saisons…
Et il travaille à la police, spécialiste en… analyse de sang.
Donc la série est construite sur des enquêtes policières, avec généralement un gros mystère par saison, qui nous tient bien en haleine, parce qu’en plus de tuer des criminels pendant son temps libre, Dexter fait son boulot de jour, à la police. Et ces enquêtes sont toujours en relation avec lui, mais il est le seul à le savoir, du coup il fait ses enquêtes personnelles…
Et c’est vraiment énorme. La psychologie du personnage est super bien travaillée, on se met presque dans sa peau, et pire encore, on en vient à trouver que c’est bien ce qu’il fait ! On se met vraiment à sa place, on commence à partager sa fascination maladive pour le sang (le mec accroche des photos de tâches de sang sur les murs de son bureau… et c’est joli en plus !
Mais quand même.
Et donc, ce qui se passe dans sa tête, ça évolue d’une saison à l’autre… il rencontre d’autres personnages qui lui tournent autour, il doit travailler de plus en plus dur pour cacher son secret… Et, oui, il évolue pas mal. Il prend un peu d’indépendance je dirais. Parce qu’à la base il est toujours très fidèle à ce que son père lui a appris, mais ça ne suffit pas, il faut bien qu’il prenne des décisions de par lui-même…
Ce qui est génial aussi, en plus de l’ambiance musicale (qui passe des notes flippantes aux sons dansants de salsa cubaine), et bien c’est justement cette opposition entre jour et nuit… Le contraste entre l’atmosphère sombre dans laquelle chaque meurtre est effectué, et le soleil de Miami sous lequel Dexter évolue, aux yeux de tous qui le voient comme le gentil petit gars un peu timide du coin, qui a une petite amie adorable et une soeur qui l’adule… Double vie quoi.
Et puis les couleurs assez récurrentes : rouge, blanc. Le sang, la propreté. Le meurtre, la méticulosité.
Tout est calculé
D’ailleurs il le dit dès le début : “I’m a very neat monster…”
Ca veut tout dire.
Et le générique, lui aussi bourré de métaphores… avec des scènes de la vie que chacun de nous effectue quotidiennement, qui sont filmées comme des scènes dégoûtantes frôlant l’idée d’un meurtre…
Le tout sur une musique presque “comique”.
Brrrrrrrr…
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