Comme à chaque fois que nous montons en famille, je ne sais pas pourquoi mais tout le monde se jette sur Janneke me laissant mon gros cucu. Étrange….. Est ce en rapport avec ses moult écarts, avec ses prises de galop inopinées (mais pas quand on lui demande), son trot de grand trouillard qui lui donner l’allure et le confort d’un culbuto? Peu importe, le résultat est que cucu est toujours pour moi. Pierre la dernière fois ayant tenu dessus 3 minutes et m’ayant rendu les rênes en me disant: « tiens je ne le monte plus! »
Ce matin ne fait pas exception, ma fille s’octroie derechef la jument, me reste: Prince. Okayyyyyy! On selle, en monte, allons pour entrer en carrière quand nous pilons sec : »misère qu’est ce que ces taches sombres au sol qui ont l’air fichtrement dangereuses? », « C’est rien chouchou juste un peu d’humidité, rien de plus ». Ah bon! Au bout de 3 tours il consent à y risquer le bout d’un sabot.
Mais voilà qu’un vent à décorner les bœufs se lève et que les bâches bleues protégeant les meules de foin volent au vent…. Et là c’est trop pour cucu qui ronfle, fait écart sur écart frôlant la crise d’apoplexie. Comme depuis peu j’ai réussi à mettre en pratique ce que l’on me dit depuis un an, a savoir que plus on est détendu en selle et plus on suit le mouvement en cas de perte de contrôle, je réussis si ce n’est à garder Prince sur la piste, à me garder moi en selle , ce qui est sans doute le plus important. Veut faire le couillon? Qu’importe le 5 eme ou au 10 eme tour il passera sans plus m’enquiquiner. Et de fait c’est ce qui s’est passé, il s’est lassé ou a peut-être a-t-il compris que de toute façon on y passerait, le long de la lice là ou les bâches volent tels des tapis d’orient aux couleurs chatoyantes volant .
30 minutes de luttes acharnée, et une bonne dose de courbatures surtout au niveau des bras et des épaules plus tard, chouchou suit la piste, certes en crabe et n’ayant d’yeux que pour son ennemi du jour, mais le tracé approximatif de la carrière est respecté.
Les jeunes, c’est pas de tout repos! Déjà il m’a fallu la semaine pour faire comprendre à Janneke que,: »non elle ne pouvait pas se noyer dans une flaque d’eau » et que ce n’était pas la peine de grimper sur des tallus à forte déclivité pour éviter chaque « flacounette », sinon nous risquions fort de nous casser la goule. Et voilà que j’ai à convaincre Prince que à tout prendre il vaut mieux suivre la piste quitte à se rapprocher un chouya de la bache plutot que de partir en crabe comme un fou au risque de se prendre un chandelier. Qu’importe cette semaine mon honneur est sauf, d’une ils ont finis par faire ce que je leur demandais même si cela a été au prix de gros éfforts et de beaucoup de patience, et de deux je suis restée indécrochable de la selle, pas l’ombre d’une perte d’quilibre