Magazine Culture

1914-1918, Nietzsche, la volonté de puissance, la logique sacrificielle, le Figaro

Publié le 11 novembre 2008 par Jcgrellety

Reste En Vie
envoyé par liberteproduction01

Le diagnostic de ce singulier Allemand qui a écrit les pages les plus critiques qui soient contre le caractère allemand, Nietzsche, est connu et parfait : au coeur de l'Europe, dans ses fondations post-romaines, la volonté de puissance est à l'oeuvre, et elle définit tout autant le mouvement qui a animé l'Allemagne jusqu'à son apothéose destructrice, nazie, que celui de cette France, terre fondée par des Germains (Parisii et Francs), au sein et pour laquelle les rois, puis la République, ont animé cette même volonté. Volonté identique, et volonté autodestructrice puisque portée par une hubris, une démesure insensée, les frères qui vivaient de chaque côté du Rhin ont fini par se jeter les uns sur les autres, appelant le monde entier à les épauler dans cette mélée hyper-sacrificielle (un rêve d'Hindou). Ce soir, France 2 diffuse une émission qui présente de nouvelles archives, colorisées, qui semblent rendre plus réelles et proches les combats, les destructions de cette première guerre européenne, à tort qualifiée de mondiale (les Européens se prennent pour le centre du monde, ce qu'ils sont en partie seulement). En cette année 1914, un journal s'est particulièrement illustré par ses articles de caniveau, son bellicisme (pour les autres, les patrons et les journaleux de cet infâme canard ne partant pas à la guerre) : le Figaro. Il y a l'affaire Caillaux, mais aussi l'affaire Jaurès. Car si Jean Jaurès est assassiné le 31 août 1914, nous le devons principalement aux textes de haine publiés par ce torchon.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jcgrellety 408 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine