Je suis un photographe amateur et la photo est l’une de mes passions, rien de plus. Mes connaissances proviennent, des livres et revues que je lis régulièrement et des différents cours que j’ai pris. Mais surtout de mon expérience personnelle: rien de tel que la pratique pour se faire la main, comprendre, essayer et tester. Faire des milliers de photos pour trouver son style, sa façon de faire...Deux personnes devant le même paysage auront certainement 2 visions différentes de la chose. La photographie, c’est surtout quelque chose de personnel qui reflète notre “sensibilité” et notre intérêt face à un sujet.
Ce billet est là pour vous expliquer comment JE photographie mes plats, essayer de vous expliquer MES choix. Ce n’est en aucun cas la seule manière de faire, bien au contraire ! J’ai aussi décidé de ne pas faire un billet trop technique, c’est un choix personnel. Si vous avez des questions plus techniques, vous pouvez toujours m’envoyer un mail et je vous répondrai (dans la mesure du possible) avec plaisir. On y va ? N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir au besoin!
Boitier Nikon D300 avec grip (MB-D10) pour les photos verticales, un vrai plus
Objectifs de prédilection pour mes photos de plats : Un Nikkor 50mm f1.8, un Sigma 18-200mm f3.5-6.3 OS (stabilisé) et mon nouveau Sigma 105mm f2.8 macro (on en reparle après)
Trépied Manfrotto 190XB et tête rotule rapide
Déclencheur à distance
Mais l’appareil n’est qu’un outil. Certes il compte aussi dans la qualité de la photo, mais l’élément essentiel, c’est celui qui appuie sur le déclencheur et qui a composé sa scène...Pour vous dire, la photo de mon APN a été prise avec l’appareil intégré à mon...téléphone mobile, 3Méga pixel...comme quoi ;-)
La clef du succès: La lumière: Vous avez beau avoir le meilleur APN du monde, sans lumière, point de photo! C’est un élément essentiel pour avoir un beau rendu. Quelle soit naturelle ou artificielle, la lumière doit être suffisante pour faire des photos sans trépied. Je privilégie la lumière naturelle du soleil qui a un rendu plus généreux et agréable que la lumière artificielle. Mais ceci n’est pas sans conséquence: Devoir cuisiner pendant la journée et non pas le soir, cela devient encore plus dur l’hiver avec nos jours très courts. Lorsque ce n’est plus possible, j’emploie une ampoule spéciale ( AMPOULE SB28, 5200K) qui diffuse une lumière proche de la lumière naturelle.
Gérer cette lumière, la balance des blancs: Terme technique qui n’est pas très compliqué mais qui est extrêmement important. N’avez vous jamais été confrontés à des photos beaucoup trop bleutées ou, au contraire, beaucoup trop oranges? C’est à cause de la balance des blancs. L’œil humain est beaucoup plus complexe qu’un APN et notre cerveau permet d' interpréter les signaux que reçoit notre rétine. La lumière est (souvent) blanche, quelque soit la source. L’appareil photo n’a pas cette capacité! C’est à l’utilisateur de choisir son mode, qui est présent sur tous les APN: Lumière tungsten, ampoule à filament, lumière du jour, lumière flash, nuageux, autant d’options qu’on peut choisir. Certains APN ont aussi une fonction automatique, qui choisira pour vous...à vos risques et périls ;-) Rien de telle qu’une photo pour illustrer ceci:
Pas assez de lumière: Flash ou pas flash? Personnellement, j’évite au maximum l’emploie du flash en cuisine. Pourquoi ? Car j’ai souvent des plats blancs qui reflètent fortement la lumière. Mais bien utilisé, le flash peut être un outil très utile pour dégager certains parties sombres. Rien ne vous empêche de prendre une photo avec le flash pour voir le résultat.
Choix de l’environnement, sobre ou chargé?: Je vous parlais des assiettes blanches juste avant, la vaisselle et le cadre est aussi important dans la composition de la photo. Pour ma part, j’emploie souvent de la vaisselle sobre, blanche et sans fioriture. Ce qui me permet de jouer avec le contenu, les formes et les couleurs variées. Pareil pour mes “environnements” souvent composés juste d’un set de table simple. C’est un choix personnel, en aucun cas la seule manière de faire.
Statique, dynamique, le cadrage: On a souvent l’habitude de faire des photos soit à l’horizontale (format paysage) ou à la verticale (format portrait). Rien n’empêche de varier et faire des photos de biais. Attention cependant au cadrage !
La profondeur de champ ou comment mettre en valeur un plan: Sujet technique et mathématique, je vais essayer de faire simple ;-). Sur cet exemple, 3 photos réalisées exactement du même endroit (l’appareil était sur un trépied) et une mise au point de la netteté toujours au même endroit, à savoir sur le mot “vierge”. Vous voyez cependant que sur la première image, seule la bouteille au premier plan ressort, le reste de la photo étant flou (on n’arrive pas à lire le texte sur la bouteille orange, le mur du fond est très flou). Sur la seconde, le fond devient plus net, le flou diminue. Le flou est même absent sur la dernière photo, le mur et le texte étant très précis.
Photo, brute de décoffrage ou retouche ?: Le terme qui tue, retoucher une photo! Il ne faut pas croire que cela veut dire “bidouiller” la photo pour donner un résultat qui n’est pas du tout comme l’originale, mais plutôt comme une étape de post-traitement nécessaire pour profiter un maximum de vos photos. Le jpg est un fichier comprimé qui a perdu certaines informations. Il donc souvent bon de regarder un peu la photo et de voir si on peut la rebooster un peu en corrigeant le contraste, la balance des blancs ou la dynamique (histogramme) de l’image.
Un mot bien mystérieux, la macro: Ah, que ce sujet peut me faire réagir...tout bonnement car ce mot est très souvent utilisé à (très) mauvais escient. Des objectifs macro, des options macro...tout ça pour dire que l’appareil ou que l’objectif peut faire des photos proche du sujet...rien à voir avec la macrophotographie! La vraie macro produit une image avec un rapport 1:1, ce qui n’est pas le cas sur les petit APN ni sur la plus part des objectifs soit disant macro! La macrophotographie s’utilise principalement pour faire des photos d’insectes, de fleurs ou autres très petites pièces.
Je pourrais encore vous parler des heures des photos, de techniques, de formules mathématiques ou de phénomènes optiques mais ce n’est pas le but de ce billet! Je le redis, voici ma façon de travailler, un exemple de ce que je fais. Ce n’est en aucun cas la seule manière de faire, bien au contraire ! A vous maintenant de tester et voir si cela peut vous être utile. La photo doit aussi rester un plaisir, alors amusez vous ;-) ! Et si vous voulez voir d’autres photos que celle de plats, c’est par ici ;-)