La comparaison est facile, mais le style de Breien rappelle furieusement celui du Von Trier des Idiots ou de Vinterberg dans Festen : la caméra est libre et va chercher ce qui reste d'habitude enfoui dans les crânes des personnages. Car si le film est emprunt d'un comique sans détour, il se mue peu à peu en un cinglant règlement de comptes doublé d'une séance d'auto-destruction, ou le pathétique se mêle peu à peu au rire. Il ne faudrait pas réduire L'art de la pensée négative à quelques gags désopilants : ce serait trahir une oeuvre excellemment construite, parfaitement dialoguée, qui ne souffre d'aucun temps mort et se garde bien de dispenser des leçons de morale. Une heure quinze de bon cinéma, qui fait glousser mais pose aussi quelques questions pas futiles. Courez-y.
8/10
(sortie le 26 novembre)
Bande-annonce du film :