Comment justifier une guerre sans lui inventer des causes ? Demandez à Bush, il en connaît un rayon sur le sujet.
Aujourd'hui on considère de plus en plus que cette guerre inutile fut une monstruosité . et elle continue de peser avec pugnacité sur les consciences ; sur toutes les consciences.
La proposition de Lionel Jospin de réhabiliter les 600 fusillés pour l'exemple refait surface. On comprend mieux les désertions les auto-mutilations , les suicides de terreur et de désespoir, et les mutineries qui furent dissimulées pendant des décennies et qui exprimaient fâcheusement une réalité qui devait être absolument méconnue des civils. Il fallait faire oublier aussi que la chair à canon envoyée en première ligne était majoritairement constituée de paysans et d'ouvriers, les cocus de l'histoire, les dindons de la farce. j'ai appris que dans un hameau près de chez moi une quinzaine de mobilisés furent envoyés au front. Aucun n'en revint. La guerre de 14-18 c'est 11 millions cinq cent mille morts, des millions de blessés, civils et militaires, sans compter les dégats collatéraux, des pays dévastés et la souffrance indescriptible, qu'on oublie souvent, des familles de soldats morts pour une cause qu'ils avaient le plus grand mal à comprendre. Pour beaucoup d'entre-eux, le vrai sujet était de tenter de sauver leur peau dans ce merdier absurde. Les propos dénués de trémolos patriotiques de Lazare Ponticelli, le dernier poilu français de 14-18 mort en mars à l'âge de 110 ans remettaient les pendules à l'heure.
Si vous le trouvez, regardez le beau film de Jean-Jacques Annaud " La Victoire en chantant", il explique bien des choses sur notre nature belliqueuse. 0 miam | 0 commentaire [0 TrackBack(s)]