Il est évident que les forces spéciales US opèrent sur le territoire iranien depuis l'Irak, ce n'est pas un scoop.
Ce qui est troublant par contre, ce sont les groupes qui épaulent ces forces d'incursion.
Bush & Co nous affirmaient, il y a quelques temps, que les groupes sunnites se définissant comme des soldats de dieu étaient tous des terroristes. Il se trouve qu'un groupe comme le groupe armé sunnite iranien Jundallah (soldats de dieu) jouit des faveurs de l'administration néocon.
Donc nous sommes priés de considérer les groupes de fondus sunnites comme les bons et les chiites comme les méchants.
L'idéal serait une confrontation sunnites/chiites à grande échelle. D'ailleurs les pétro-monarchies sont d'ors et déjà partie prenante dans ce bras de fer. L'Arabie séoudite sera un outil à disposition de l'armée us pour mener ses opérations.
Il ne manque que la consécration d'Alquaïda, du GSPC et de leurs cohortes d'assassins.
Pour certains, ces groupes sont aux ordres du stay behind ou un autre service, je le pense aussi.
Revenons à nos moutons. Dans un article du New Yorker du 7 Juillet, l'excellent Seyour Hersh lance un pavé dans la marre.
Selon lui, Bush a signé un présidential finding qui autorise les opérations secrètes en Iran avec un budget de 400 millions de dollars. Certains bénéficiaires sont justement le groupe Jundallah ainsi que les minorités "Ahwazi Arab" ou les groupes Balluchi et autres groupes de dissidents.
Ce finding est centré sur un objectif, saper les ambitions nucléaires de l'Iran et essayer de fragiliser le pouvoir par une évolution du régime.
Ainsi les forces spéciales US opèrent directement à partir de l'Irak en enlevant des membres d'Al-Qods ,corps des pasdarans, pour interrogatoire et en ciblant des "high-value targets" avec autorisation d'assassinat.
Je ne défends absolument pas le régime corrompu et liberticide des mollahs, mais les pays musulmans ou un homme égale une voix ne courent pas les rues. De plus, les femmes représentent plus de 54% des étudiants dans l'enseignement supérieur. Pourquoi ne pas les laisser faire tomber ce régime de l'intérieur, sans aller les bombarder, les renvoyant à l'âge de pierre ?
Preparing the Battlefield
The Bush Administration steps up its secret moves against Iran.
by Seymour M. Hersh
Last year, Congress agreedto a request from President Bush to fund a major escalation of covert operations against Iran, according to current and former military, intelligence, and congressional sources. These operations, for which the President sought up to four hundred million dollars, were described in a Presidential Finding signed by Bush, and are designed to destabilize the country's religious leadership. The covert activities involve support of the minority Ahwazi Arab and Baluchi groups and other dissident organizations. They also include gathering intelligence about Iran's suspected nuclear-weapons program.
Clandestine operations against Iran are not new. United States Special Operations Forces have been conducting cross-border operations from southern Iraq, with Presidential authorization, since last year. These have included seizing members of Al Quds, the commando arm of the Iranian Revolutionary Guard, and taking them to Iraq for interrogation, and the pursuit of "high-value targets" in the President's war on terror, who may be captured or killed. But the scale and the scope of the operations in Iran, which involve the Central Intelligence Agency and the Joint Special Operations Command (JSOC), have now been significantly expanded, according to the current and former officials. Many of these activities are not specified in the new Finding, and some congressional leaders have had serious questions about their nature.
Under federal law, a Presidential Finding, which is highly classified, must be issued when a covert intelligence operation gets under way and, at a minimum, must be made known to Democratic and Republican leaders in the House and the Senate and to the ranking members of their respective intelligence committees-the so-called Gang of Eight. Money for the operation can then be reprogrammed from previous appropriations, as needed, by the relevant congressional committees, which also can be briefed.
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