Aujourd'hui a aussi été remis le prix Erckmann-Chatrian. Fondé en 1925, ce prix est appelé le Goncourt Lorrain.
Il est décerné chaque année à une œuvre en prose et de préférence sur
un sujet lorrain. Son auteur doit être d'origine lorraine ou résider
dans l'un des départements lorrains, sinon l'œuvre doit
obligatoirement traiter d'un sujet lorrain.
C'est L'ordre des jours de Gérald Tenenbaum qui a reçu le prix.
Résumé :
1946. Dans la France de la Libération, on réapprend à vivre. Solange
espère, dans une petite ville lorraine, le retour d’Isy, son père,
déporté. Au Lutetia, elle retrouve Max, qui a été le compagnon d’Isy à
Auschwitz. Max affirme qu’Isy ne reviendra pas, mais visiblement il en
sait plus long. Tout en cherchant à percer ses secrets, Solange va
travailler avec lui dans une entreprise de vente ambulante. Elle y fait
la connaissance de Simon, lui aussi enfant de déportés. Un amour se
tisse entre eux, en partie assombri par l’impuissance de Simon. Les
années passent. Simon va chercher en Indochine la guerre qu’il n’a pas
pu mener et en filigrane, la virilité qui lui manque. Solange part pour
Israël où vit un certain Lev Kerner qui, au lendemain de la guerre, a
dirigé des opérations de sauvetage de survivants du génocide. Il lui
révèle qu’Isy a bien survécu au camp mais été assassiné en 1945 au
cours d’un pogrom mené par des milices polonaises. Solange rentre en
France où Simon la rejoint, démobilisé après Diên Biên Phu. Elle tente
de construire sa vie avec lui, entourée de sa famille et de ses amis,
pourtant l’idée de retrouver son père à travers ses assassins la
tenaille. Un enfant naît. Mais le destin se manifeste une nouvelle fois
: grâce à d’anciens camarades de combat, Simon apprend l’existence
d’une liste d’anciens miliciens ayant participé aux pogroms
d’après-guerre en Pologne. Solange le convainc de subtiliser cette
liste. Les événements s’enchaînent alors, implacables…