Emmanuel Guibert a recueilli longuement les récits du vieil homme et a « dessiné » ses souvenirs, avec une grande sobriété qui se révèle souvent fort efficace. C’est la voix off d’Alan qui nous raconte ce qui n’est pas une épopée : dans le tome 1, ce sont les aventures ordinaires d’un jeune appelé, les entraînements, les menus événements de la vie militaire et surtout les rencontres (en particulier Lou, son grand ami, qu’il peint comme un garçon rieur mais qui s’effondre un jour et veut déserter, et aussi nombre de compagnons ou d’élèves qu’il caractérise par un détail piquant et dont parfois il nous donne le destin). Comme le jeune homme de Valse avec Bachir, Alan est un garçon aimable et insouciant, qui, dit-il à la fin, décide de prendre la guerre comme une aventure et de ne pas penser à la mort. Plus important que cette perspective, il y a sa famille (avec laquelle il se brouille à la fin d’une permission), une jeune fille avec laquelle il sort, la musique qu’il découvre, et ses amis. Ses souvenirs montrent une attention amusée aux petites choses de la vie, regard qu’il pose aussi sur la grande machine de la guerre : ainsi il remarque que certains entraînements mal organisés lui ont fait frôler la mort de plus près que la guerre, la vraie… Une BD pleine de vie, donc, de tendresse, et d’enseignements aussi (vous découvrirez – enfin ! – quelques règles pour bien piloter le char d’assaut)…
Emmanuel Guibert a recueilli longuement les récits du vieil homme et a « dessiné » ses souvenirs, avec une grande sobriété qui se révèle souvent fort efficace. C’est la voix off d’Alan qui nous raconte ce qui n’est pas une épopée : dans le tome 1, ce sont les aventures ordinaires d’un jeune appelé, les entraînements, les menus événements de la vie militaire et surtout les rencontres (en particulier Lou, son grand ami, qu’il peint comme un garçon rieur mais qui s’effondre un jour et veut déserter, et aussi nombre de compagnons ou d’élèves qu’il caractérise par un détail piquant et dont parfois il nous donne le destin). Comme le jeune homme de Valse avec Bachir, Alan est un garçon aimable et insouciant, qui, dit-il à la fin, décide de prendre la guerre comme une aventure et de ne pas penser à la mort. Plus important que cette perspective, il y a sa famille (avec laquelle il se brouille à la fin d’une permission), une jeune fille avec laquelle il sort, la musique qu’il découvre, et ses amis. Ses souvenirs montrent une attention amusée aux petites choses de la vie, regard qu’il pose aussi sur la grande machine de la guerre : ainsi il remarque que certains entraînements mal organisés lui ont fait frôler la mort de plus près que la guerre, la vraie… Une BD pleine de vie, donc, de tendresse, et d’enseignements aussi (vous découvrirez – enfin ! – quelques règles pour bien piloter le char d’assaut)…