Je parle de « mode » dans le but délibéré de « provoquer » ! hihi c’est tout moi ça, en vilaine trouble fête que je suis !
Je suis blonde, et aussi un peu naïve, je me culpabilise facilement, et dès lors que je tombe sur un argumentaire commercial à peu près bien mené, et bien je deviens « convaincue ». Dis comme cela, c’est un gros défaut, mais on peut aussi y voire une qualité : comme beaucoup d’entre vous, je me remet sans cesse en question. Tout cela m’amène à essayer des tas de nouveaux trucs, certains dirons que je suis naïvement les modes.
Tout a commencé avec le parage naturel, j’avais peut être un peu trop « gobé » les argumentaires trouvé sur le net : les guérisons de fourbure et de syndrome naviculaire, le fait de ne pas être « emmerdée » tous les 4 matins par un maréchal qui ne veut pas revenir avant 8 à 10 longues semaines, ou encore, par un déferrage intempestif. Et bien après avoir expérimenté, tout cela comportait une grosse part de vrai : j’ai trouvé nombre de bienfaits dans cette aventure sur les pieds de ma jument, mais il y avait aussi bon nombre d’efforts à faire pour que cela fonctionne : des entrainements très réguliers sur terrains durs puis caillouteux, un box entretenu car l’urine fait des dégâts irréversibles sur les pieds. L’autre « problème » réside également dans le fait que ces techniques de parage sont l’apanage de très peu de professionnels qui sont rapidement débordés par la demande et viennent parfois de très loin.
Par la suite, j’ai constaté l’efficacité de l’éthologie sur l’éducation d’une jument qui me semblait particulièrement « difficile », prête à attaquer l’homme lorsque sa propriétaire l’a acheté à l’âge de 3ans. Effectivement, 2 ans plus tard, grace au savoir-faire de sa propriétaire, cette pouliche caractérielle est devenue un « cheval sûr, léger et facile ». J’ai voulu tenter l’expérience avec Conny afin de passer au « sans mors ». Mais là, force est de constater que j’ai manqué de courage : il fallait reprendre son dressage de a à z, moi qui avait une jument qui me semblait parfaitement dressée avec un mors, je me voyais reprendre tout le travail avec des flexions, des leçons de jambe, et malgré tout : je me retrouvais sur un paquebot qui n’avait plus de direction. Cela m’a ouvert les yeux sur le fait que ce que je prenais pour une jument bien éduquée ne l’était pas : une grande partie de son éducation était totalement liée à la présence du mors, mes jambes n’étaient que peu respectées. Toujours est il que je n’ai pas eu le courage de tout reprendre à 0 sur ma jument qui avait déjà 17ans dont 6 années de club de 4 à 10ans.
Pour finir, j’ai entendu parler des « selles sans arçon »…. et comme à mon habitude : j’ai voulu essayer !!! Moi ancienne cavalière de CSO qui montait TOUJOURS en suspension, j’allais devoir apprendre à monter assise dans cette espèce de selle qui ne ressemble à rien sauf à un rocking chair en moumoutte pour grand-mère ! Après quelques jours d’essai, j’avais vraiment du mal à me caler et à trouver une position académique… oui, mais ma jument elle, me montrait clairement qu’elle était plus à l’aise ! L’engagement venait naturellement, le placé également : ma jument avait un regain d’entrain et de légèreté grâce à ce nouveau confort. J’ai donc persévéré et ne m’autorise à seller avec ma selle anglaise que très rarement, pour de courtes séances, et plus jamais pour de longues balades.
J’espère que la prochaine nouveauté commerciale ne me conduira pas à monter en tutu car qui sait? J’en serais peut être capable !