Je viens d’inventer un nouveau concept: la frison’attitude.
Depuis quelques semaines que je monte avec d’autres chevaux en carrière et des chevaux faits, endurants, avec une réelle impulsion, dressés et tout le reste, j’ai pu constater combien les miens étaient différents. Pas moins bien juste différents.
Ainsi lorsque je dit « place » pour plaisanter et pour me créer voire légèrement forcer un passage au milieu des autres cavaliers sur la carrière, mon cheval Prince a pris l’habitude de s’arrêter net, encore plus net devant la porte bien entendu. Ce qui fait que ce que les autres auraient pu interpréter pour une accélération fulgurante et non moins suprenante, n’est autre qu’un arrêt en bonne et due forme aux endroits les plus incongrus me laissant au comble du ridicule, en suspension dans ma selle car je ne ‘m’y attendais pas.
Lorsque je félicite et c’est c’est plutôt typique Janneke comme elle ne se sent plus de joie, elle rétrograde autant que faire ce peut, arrête l’exercice en cours, qui pourtant ne faisait que commencer et en plus comble de la frustration m’apportait satisfaction.
Une trouille en extérieur, point de cheval qui embarque, l’une s’arrête faisant mine d’évaluer les risques, l’autre joue des castagnettes sur place donnant l’impression tel l’âne de Buridan d’être tenaillé entre l’envie de partir au triple galop dans l’autre sens et celle de passer par ou on lui dit. Comme point de décision n’arrive il reste sur place à la limite du piaffer.
Bien voila c’est ça la frison’attitude: saisir la moindre petite occasion de s’arrêter pour ne point trop se fatiguer. Ils ont aussi un réel soucis d’économie et des gestion de leur ferrure et je leur en sais gré. On ne va par faire plus de foulées que nécessaire et surtout on mettra un papatte devant l’autre quand au sera bien sur de ne pouvoir faire autrement. Quoi que leurs arrets, ralentissements en tout genre ne soient pas motivés par les mêmes choses, les deux ont cette tendance que ce soit dans le compliments, ou dans l’engueulade ou encore dans la peur. Cela dit, les chevaux sont ce que l’on en fait et il parait que j’ai une réelle aptitude à « soporifier » les chevaux. Ainsi une copine me faisait essayer ses chevaux de commerce car elle les rendait dingue leur mettant trop la pression et me faisait monter dessus afin de bien constater qu’ils pouvaient être normaux avec quelqu’un d’autre. Je me souviens avoir monter un petit pur sang sans aucune bouche, donc pas de frein et ma foi j’ai tenu dessus une bonne demi heure. Et ej suis déscendue de mon plein grè et pas par la voie des airs…..
Photo par Kathleenaisha