J’ai commencé l’équitation lorsque j’avais 8 ans.
J’ai d’abord fait 3 ans de poneys, puis, toujours dans le même club je suis passé à cheval. J’ai fais 4 ans de cheval dans ce club.
Avec le recul aujourd’hui, je dirais que même si ce n’était pas un bon club, il a eu le mérite de m’apprendre à tenir à cheval.
C’était un très gros club de la banlieue parisienne, et les chevaux étaient en box toute la journée, ne sortaient de là que pour être montés et étaient montés en manège d’octobre à mai.
Donc les premières semaines de beau temps où ils se retrouvaient en carrière, ils se sentaient (enfin) un peu libre et partaient dans tout les sens. J’ai donc appris à rester sur un cheval qui ne voulait pas de moi sur son dos.
Puis j’ai déménagé dans le sud.
L’une des premières choses que j’ai fait, c’est bien sûr de me trouver un nouveau club!
Et ce fût une sorte de révélation.
Pour la première fois de ma vie on me laissait le temps et la possibilité de m’occuper réellement de mon cheval!
J’ai donc appris à passer un cheval sous la douche, à lui graisser les pieds, à le marcher une dizaine de minutes dehors avant une séance, à l’emmener brouter de l’herbe après une séance, et j’ai même eu la chance de remplacer la palefrenière quelques fois.
J’ai aussi fait mes premiers concours, passé mes premiers galops, j’ai eu mes premières soirées au club avec les autres cavaliers du club, une semaine à la mer avec notre cheval préféré etc…
J’aimais déjà le cheval, mais là j’aimais le cheval, mon prof qui m’a énormément appris ainsi que l’ambiance dans le club. J’y allais parfois plusieurs fois dans la semaine, même si je n’avais pas de séance de prévues, juste pour voir des gens, regarder d’autres cavaliers monter et chouchouter mes chevaux préférés !
Malgré ça j’ai du arrêter de monter le temps de passer mon BAC. Du moins c’est ce que je pensais. Car après le BAC j’ai du déménager dans le nord pour passer un BTS.
Etant étudiante, ayant un loyer et pas mal de boulot au lycée je n’avais plus le temps ni l’argent pour monter à cheval.
Pourtant ça me manquait. J’essayais de me rattraper un peu pendant les vacances, mais ce n’était pas pareil. J’ai donc passé 3 ans de ma vie sans cheval, du jour au lendemain, malgré le manque.
Ce qui était difficile, c’est lorsqu’on me demandait ce que je faisait comme sport. Je montais à cheval. Oui mais non, je savais monter à cheval mais je ne le faisais plus. Je me suis coupée de ce monde pendant 3 longues années, bien que je ne le regrette pas car je n’avais pas vraiment le choix.
Puis je suis revenue en région parisienne, pas très loin d’où j’habitais à l’origine, mon BTS en poche, pour trouver du travail. J’ai eu de la chance, j’ai trouvé du travail rapidement et à Equidia en plus!!
J’ai passé 2 semaines à voir des chevaux tous les jours et je n’en pouvais plus!
J’ai donc fais comme la première fois où j’avais déménagé, j’ai été de club en club pour trouver celui qui me plairait!
J’ai d’abord fais une mauvaise rencontre, une première heure à cheval après pas mal d’années où on me demande de monter en rênes allemandes (pour la première fois de ma vie!) et de travailler les incurvasions. J’avais pourtant bien préciser que je voulais me remettre à cheval doucement.
J’ai eu des bleus aux cuisses pendant une semaine et des courbatures plus longtemps encore. Très mauvais souvenir.
J’ai mis un peu de temps avant de retrouver tout mes reflexes, tout mes repères, mon équilibre et ma décontraction. J’ai eu des courbatures, quelque frayeurs, quelques chûtes et puis il a suffit de laisser faire le temps et d’appliquer ce que mon prof me demandais de faire.
Aujourd’hui ça fait 8 mois que j’ai repris l’équitation, aujourd’hui je me sens de nouveau plus à l’aise à cheval qu’à terre, aujourd’hui et j’espère encore pour longtemps, je me sens cavalière.