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Bas de laine… percés!

Publié le 10 novembre 2008 par Fabien Major @fabienmajor

basdelaine.jpg Quelles sont les pertes accumulées par la Caisse de dépôt et placement du Québec? Comme tous les fonds communs ou actifs de caisses de retraite, notre bas de laine souffre de la crise financière. Mais, est-ce un trou de 10, 15 ou 20 milliards ou davantage?

C’est Super Mario qui a allumé le feu. Selon les calculs de l’ADQ, la baisse de valeur seraient de … 30 milliards! Les gérants d’estrade ont vite pris le micro pour souligner l’exagération et l’hyperbole. Mais, est-ce si fantaisiste que ça? NON.
Henri-Power Rousseau, lorsqu’il était à la tête de la CDP vouait un admiration certaine pour les fonds alternatifs communément appelés Hedge funds. Il avait même redéfini avec Jean Charest le mandat de la Caisse afin que le “Rendement” soit dès le début de son règne, la MISSION suprême de la Caisse. C’est exactement ça que les financiers de Wall Street appliquaient comme “recette secrète”. Placements alternatifs + Objectif de rendement= NITRO!

En novembre 2007, ça sentait déjà le chauffé. On savait que la caisse avait 13,2 milliards…. bloqués dans le papier commercial non bancaire.

En comité, les explications d’Henri-Power n’ont pas été très claires. 13,2 milliards… mais seulement 1 milliard dans le pétrin!!! Puis, avant que la soupe devienne trop chaude… il a tiré sa révérence pour rejoindre le côté obscur de la “Force”.

Avec 140 milliards sous gestion, la CDP aurait 5% dans des “hedge funds“. Certains de ses fonds ne remboursent même plus leurs investisseurs par manque de liquidité. Combien la Caisse y perdra ou a déjà perdu? Ajoutez à cela, les pertes réelles dans le papier commercial, les dévaluations de ses investissements dans l’immobilier, les baisses de valeurs dans les marchés boursiers et… ses pertes de taux de change (Il est connu que la caisse surpondérait les placements à l’étranger)… et vous vous retrouvez avec un méchant trou dans le bas de laine!
Mario déraille certainement en supposant que…”l’institution, chargée de faire fructifier les épargnes des Québécois, se retrouve à court de liquidités et soit incapable de s’acquitter de ses obligations l’an prochain.”. Ça, c’est carrément alarmiste et démagogique. P’tit Mario doit chercher mieux s’il veut répéter le coup de l’épouvantail des accommodements raisonnables, qui lui a valu, en 2006 le poste de chef de l’opposition.

Mais, un bilan complet des pertes et valeurs doit être rendu public le plus tôt possible.


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