Il fallait oser s'attaquer en 2008, avec une plume (ou un clavier) d'une trentaine à peine sonnée, à cette Grande Guerre qui fut la Boucherie humaine que l'on sait et dont on oublie trop la vraie nature...
14-18 : C'est la grande guerre civile européenne. Une guerre des nationalismes exacerbés. Avec au bout des charniers, un chef d'œuvre de la connerie criminelle d'Etat...qui se prolongera logiquement pas un « entre-deux guerres ». Et cette rencontre entre Auschwitz, le Goulag et Hiroshima : une guerre dite mondiale (mais d'abord européenne) provoquée par des idéologies déshumanisantes. Et des lâchetés en série : Ethiopie, Espagne ; Munich...
Olivier Larizza a osé. En dépit de tout ce qui a pu être écrit (souvent avec talent voire génie) sur ces « poilus » et cette « der des der » des illusions perdues Et il a bien fait. L'audace est toujours payante quand le talent est à le hauteur des ambitions.