Un métisse - noir mais pas trop - entre à la Maison Blanche.
Percée stupéfiante. Sujet d'immense fierté pour le peuple américain. Soit dit entre parenthèses, ce n'est pas demain la veille que les Français feront de même. Ni les Suisses qui n'ont encore jamais envoyé ne serait-ce qu'un fils d'immigré au Conseil fédéral. Plus que la défaite de McCain - dont la digne sortie force l'admiration -, on assiste à celle, écrasante, du projet de Bush le Désastreux et les siens. Tout un catéchisme vole en éclats. Balayée, la révolution néo-conservatrice. Désavouée, la politique économique du laissez-faire et des cadeaux aux riches. Bientôt fermé, le bagne de Guantanamo. Condamnée, la guerre en Irak. Dépassée, l'obsession sécuritaire. Enterrés dans les oubliettes de l'histoire, les Cheney et autres Rumsfeld. Enfin banni, le discours ravageur sur "la guerre des civilisations".
Il y a de quoi célébrer le triomphe de Barak Obama, cet homme au parcours sans faute, ce quadra hyper-doué qui a tout pour séduire non seulement les Américains mais le monde.