Une fable accompagnée d’un commentaire laconique, mais amplement suffisant : «à méditer».
Once upon a time, le jeune Bob vivait au fond du Nebraska.
Un jour il décide de devenir riche, lui aussi. Pour démarrer, il choisit d’acheter un vieux cheval à un cowboy. Il emprunte sans difficulté 500 dollars à la banque du coin, qui aime par dessus tout les jeunes gens audacieux ; il verse au cowboy la totalité de la somme empruntée, et ce dernier lui promet la livraison, ferme, du canasson pour le 10 du mois.
Las ! Une semaine plus tard, le cowboy vient voir Bob pour lui annoncer une mauvaise nouvelle: le cheval est mort. Bob, qui est encore un pied tendre, lui dit alors :
- No problem, man ! Tu me rends mes 500.
- Gosh ! lui répond le cowboy, c’est que je ne les ai plus. J’ai été obligé de les refiler à ma sœur, pour qu’elle aille se soigner.
Bob, qui mûrit vite, réfléchit et lui dit :
- All right, chap ! Je prends quand-même le cheval.
- Le cheval ? Pour en faire quoi ?, lui demande le cowboy, très surpris (il ne sera jamais riche).
Bob lui répond avec assurance :
- Je vais le vendre en montant une loterie. Pour un cheval, je suis sûr de trouver tout un paquet de gens qui tenteront le coup.
Le cowboy s’étonne :
- Tu ne peux pas faire une loterie avec un cheval mort !
Petit clin d’œil de Bob :
- Pourquoi veux-tu que je dise que le cheval est mort ?
Deux mois plus tard, le cowboy croise Bob, chemise de grande classe, lunettes de soleil, montre étincelante et chaussures de cuir fin. Aussitôt, il lui demande :
- Alors ? Ta loterie, ça s’est passé comment ?
- Super ! lui répond Bob. J’ai vendu 500 tickets à 3 dollars la mise. Du coup j’ai fait mes premiers 1000 dollars de profit !
- Mais … Tu n’as pas eu de réclamations ?
- Si, bien sûr. De la part du gagnant. Mais on s’est arrangé : je lui ai rendu sa mise.
Aujourd’hui, Bob vend des produits structurés chez Goldman Sachs.