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La loterie du cheval mort

Publié le 09 novembre 2008 par Alain Hubler

GuernicaVoici une fable qui court sur la Toile depuis quelque temps. Une fable qui a atterri dans ma boîte aux lettres électronique déposée par un homonyme qui se reconnaîtra et que je profite de remercier au passage.

Une fable accompagnée d’un commentaire laconique, mais amplement suffisant : «à méditer».

Once upon a time, le jeune Bob vivait au fond du Nebraska.

Un jour il décide de devenir riche, lui aussi. Pour démarrer, il choisit d’acheter un vieux cheval à un cowboy. Il emprunte sans difficulté 500 dollars à la banque du coin, qui aime par dessus tout les jeunes gens audacieux ; il verse au cowboy la totalité de la somme empruntée, et ce dernier lui promet la livraison, ferme, du canasson pour le 10 du mois.

Las ! Une semaine plus tard, le cowboy vient voir Bob pour lui annoncer une mauvaise nouvelle: le cheval est mort. Bob, qui est encore un pied tendre, lui dit alors :

- No problem, man ! Tu me rends mes 500.

- Gosh ! lui répond le cowboy, c’est que je ne les ai plus. J’ai été obligé de les refiler à ma sœur, pour qu’elle aille se soigner.

Bob, qui mûrit vite, réfléchit et lui dit :

- All right, chap ! Je prends quand-même le cheval.

- Le cheval ? Pour en faire quoi ?, lui demande le cowboy, très surpris (il ne sera jamais riche).

Bob lui répond avec assurance :

- Je vais le vendre en montant une loterie. Pour un cheval, je suis sûr de trouver tout un paquet de gens qui tenteront le coup.

Le cowboy s’étonne :

- Tu ne peux pas faire une loterie avec un cheval mort !

Petit clin d’œil de Bob :

- Pourquoi veux-tu que je dise que le cheval est mort ?

Deux mois plus tard, le cowboy croise Bob, chemise de grande classe, lunettes de soleil, montre étincelante et chaussures de cuir fin. Aussitôt, il lui demande :

- Alors ? Ta loterie, ça s’est passé comment ?

- Super ! lui répond Bob. J’ai vendu 500 tickets à 3 dollars la mise. Du coup j’ai fait mes premiers 1000 dollars de profit !

- Mais … Tu n’as pas eu de réclamations ?

- Si, bien sûr. De la part du gagnant. Mais on s’est arrangé : je lui ai rendu sa mise.

Aujourd’hui, Bob vend des produits structurés chez Goldman Sachs.

  

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