Autant les numéros "classiques" de Réponses photo sont qualitativement irréguliers (je préfère de loin, le "vieux" Chasseur d'images mais surtout Le Photographe et Le Monde de la Photo que je trouve très actuel dans la forme, le contenu), autant les Hors Série de Réponses Photo ont le mérite de fouiller quelque peu dans la création photographie, l'actualité de l'image et des événements (Arles...). Dans le Hors série n° 7 en kiosque depuis le début novembre, on trouve une carte blanche à Raymond Depardon (allez au cinéma pour voir "La vie moderne") mais surtout un dossier sur "Photo d'art, les nouvelles galeries". Pour vendre régulièrement des tirages (soit en ligne ou en direct) toujours en tirage limité, essentiellement pour des décorations, je m'intéresse de près à l'émergence de ces nouvelles galeries qui allient l'efficacité d'un site internet et d'un lieu pour présenter les oeuvres "emblématiques". En repérant quelques boutiques vides dans notre belle cité d'Oloron Sainte-Marie, je suis de plus en plus tenté par la création d'un collectif (aussi souple que possible, peut être en associatif) pour vendre des tirages haut de gamme (papier, laminage) destinés à la décoration d'hôtels, de bureaux, de magasins, d'appartement et de maisons... Voir aussi la location de photos ! À cinq photographes dont le lieu pourrait aussi permettre d'assurer leur promotion professionnelle (commandes de reportages ou de travaux publicitaires), c'est sans doute économiquement viable à condition que chacun des membres puisse assurer un temps de présence dans la galerie-boutique (3 à 5 jours par mois).
Ce projet prendra peut être forme un jour mais j'en reviens au dossier de Jean-Christophe Béchet dans le Hors Série de Réponses photo. On voit que les approches de ces "nouveaux galeristes" sont toutes différentes entre la puissance de l'international chez Lumas, les galeries décrites comme "démocratiques" à l'image de L'Oeil Ouvert dans le très quartier bobo (il paraît qu'on ne dit plus "bobo" ?) de la Grange aux belles ou la logique beaucoup plus "marchande" et "libérale" de Yellow Korner qui joue sur le volume et des prix beaucoup plus bas (donc moins pour le photographe qui doit vendre de très grandes quantités des images à tirages vraiment pas limités pour espérer en sortir un véritable gain - cela n'est pas sans rappeler la logique microstock !), le champ de possibilités est large mais il est aujourd'hui vrai que les photos s'achètent de plus en plus : décoration, collectionneurs... Ce dossier que je conseille de lire, invite alors à constater qu'il existe sans doute ces nouveaux marchés mais dans des démarches photographiques totalement différentes selon ce que l'on vise comme client entre le vrai tirage d'art forcément limité à moins de 30 exemplaires ou des "posters haut de gamme" tirés à des centaines d'exemplaires mais vendus à moindre coût ! Le débat est ouvert car les données sont en train de changer et de loin, je préfère encore vendre moins de tirages mais payés à leur juste coût.