Pierre Assouline a repéré l’auteur et le livre en août . Jeandler vient de le deviner à travers l’énigme de ce samedi.
Il s’appelle Atiq Rahimi. Son livre “La pierre de patience” est édité chez P.O.L.
Né en 1962 en Afghanistan, il a fréquenté le lycée franco-afghan de Kaboul. Ce n’est pas un inconnu puisque le film qu’il a réalisé à partir de son livre “Terre et cendres” en 2004 a été remarqué au festival de Cannes et a déjà révélé au public son talent et son nom.
Bien sûr, à cette heure, j’ignore si le Goncourt lui décernera son prix 2008, mais comme le dit Pierre Assouline, le jury s’honorerait à le lui décerner.
Portrait d’Atiq Rahimi emprunté à ce site.
L’écrivain explique qu’une “Syngué sabour ” est une pierre noire qu’on trouve dans les montagnes d’Afghanistan. Cette pierre a la propriété de recevoir les douleurs et les plaintes de qui lui parle, jusqu’à ce qu’elle éclate, libérant ainsi celui qui souffre.
Dans son livre, on entend une voix de femme…Il faut lire. Ecouter le silence initial et les mots qui viendront. Peu à peu. Phrase minimale. Mais richesse de l’évocation. Le lieu. Tous les lieux où s’exprime la souffrance. La guerre autour de la maison. Densité, beauté de la langue française, sans fioritures ni sécheresse. Avant ce livre, Atiq Rahimi écrivait en persan!
Découvrir cet écrivain. Prix Goncourt ou pas. Cela n’a pas d’importance.