Une jolie réalisation promotionnelle de Denis Kamioka, déjà aperçu ici lors de la mise en ligne de son excellent court-métrage Handmade, pour la ligne de vêtements Black Thinking par OCB, qui étend donc ses parts de marché et arrache à nouveau quelques millions à Marlboro sur son propre terrain de prédilection :
On pourra y discerner un n-ième hommage à Portal, qui s'est instantanément distingué comme l'une des oeuvres interactives les plus influentes de ce 21ème siècle, damant le pion au triptyque plus ambitieux mais probablement trop hermétique Ico-Okami-Shadow of The Collossus.
“Oeuvres intéractives” ? Ne faites pas la grimace et rendez votre opinion publique via le sondage ci-dessous :
Le jeu vidéo, depuis quelques années hissé au rang de media traditionnel, peut-il, au même titre que le cinéma à sa genèse, être désormais considéré comme support artistique indépendant ?
Oui, les titres cités précédemment en sont l’illustration idéale
Oui, mais (et alors là je commente)
Non, il ne fait que piller les ficelles de médias plus larges
Personnellement, je vote (2), parce que rares sont les créations issues de ce milieu introduisant de nouveaux horizons artistiques avec elles. Par exemple, le susnommé Ico transmettait des sensations originales de part la dualité entre le primaire de la relation qu'il imposait au joueur avec un être d'un genre inconnu, et la profondeur des liens qu'elle tissait sur une base aussi étoite. Okami (un peu comme Zone of The Enders 2 en son temps) quant à lui atteignait des sommets de beauté plastique absolument inédits, et Shadow of the Collossus associait le dantesque de ses confrontations, l'immensité aride de ses plaines et la grandiloquente splendeur de ses graphismes afin de provoquer l'émoi. On pourrait également citer Bioshock pour la cohérence de son univers et sa direction artistique, Metal Gear Solid, Max Payne et plus particulièrement leurs seconds épisodes pour leur tutoyement du cinéma, Silent Hill 2 pour son exploration virtuose de la terreur… vous suivez l'idée.