En dépit du caractère très prévisible de la péripétie, il serait jugé anormal de ne pas dire un petit mot des élections internes au PS.
Ségolène Royal est arrivée largement en tête du vote dans les fédérations, du vote des militants. Et cela en dépit de l’ensemble de l’appareil du parti mobilisé pour lui faire échec. François Hollande a beau faire remarquer à juste titre que 29% ne font pas 51%, il n’en demeure pas moins que ces 29% mesurent son échec personnel et celui des caciques du parti. Les militants n’oublient pas les 17 millions de voix obtenues lors de la présidentielles et ont clairement signifié qu’ils désiraient le changement et le renvoi des « vieilles barbes » au placard. Bertrand Delanoë, quant à lui subit à mon sens le plus cuisant des revers, arrivant difficilement à se départager de Martine Aubry, on peut penser qu’il en est terminé de ses ambitions de diriger le parti. Il ne peut plus jouer le rôle du rassembleur et d’organisateur de la suite des événements.