Mme
Danielle Mittérand, Le Prince Albert de Monaco, Eric Cantona, Yannick Noah, le
Commandant Cousteau…sont
parmi les personnalités illustres que nous connaissons qui ont sont allé à
Akamasoa. Ce village de Madagascar, a été réalisé en 1989 par l’esprit de
révolte du Père Pédro face à la misère de personnes qui vivaient dans des
bidonvilles.
Amies lectrices et amis lecteurs, ne sommes-nous pas des personnes qui en dehors des spectacles de qui nous apportent joie et gaiété, réagissont au spectacle de la vie. Les évènements récents nous font vibrer : le décès de Sœur Emmanuelle et l’élection de Barrack Obama. Désir d’une aide de proximité pour l’une, décision politique d’envergure pour la paix et les droits de l’homme pour l’autre.
Les choix de nos contemporains sont importants.
Et nous ? Et toi public ?
Faire rire et sourire, émouvoir par son sens artistique et son talent est une joie autant pour l’artiste que pour le public. Les artistes de Sosyland en sont de brillants exemples. Rendons hommage à un homme artiste de l’amour, artiste de tous les jours, qui apporte aussi sa pierre à l’édifice de l’humanité, à sa façon…le Père Pédro OPEKA
A l’époque, quand François Mittérand était Président de la France, elle nous a beaucoup aidé. Elle a équipé tout un hôpital de l’Etat : les appareils dont les appareils dentaires, les médicaments. Elle a complètement mis à neuf cet hôpital.
Puis, tout au début, lorsque nous avons commencé à Akamasoa près de Tananarive, elle nous a rendu visite à 2 reprises. Sa présence a été pour nous très importante car à l’époque nous étions dans une situation politiquement très difficile car il était dit qu’il n’y avait pas de pauvres, alors que les pauvres ont les voyaient partout, et bien le fait de sa présence c’était pour nous appuyer et c’était une aide que j’ai toujours apprécié. Elle apportait aussi une aide financière aussi. On s’est toujours très bien entendu. Quand on travaille pour les plus pauvres on va au delà de la foi et de la religion. Quand on veut faire du bien au plus pauvre, le bien c’est la justice qui est le plus important.
Est-ce vous avez gardé des
contacts avec elle ?
Oui, j’en ai gardé longtemps, mais ça fait déjà quelques années que je n’ai pas eu l’occasion de la revoir. Par contre il y a deux ou trois ans j’ai revu Gilbert Mitterand qui est maire de Libourne, qui m’a très bien reçu chez lui aussi. C’est le temps et les engagements qui ne nous ont pas permis de nous voir davantage, mais je garde un souvenir extraordinnaire.
Est-ce que d’autres femmes ou hommes politiques vous ont apporté leur soutien ?
Oui, le Prince Albert de Monaco qui est venu 2 fois à Akamasoa. Sa présence était très importante et le reste jusqu’à maintenant. Le Prince Albert a beaucoup fait pour l’éducation d’ Akamasoa, avec la construction des écoles et même à l’intérieur de Madagascar, là où nous intervenons.
L’aide de Monaco continue toujours aujourd’hui et j’espère qu’elle continuera longtemps.
Le Commandant Cousteau également, qui nous a visité tout au début. Il était très impressionné par ce qu’il a vu. Surtout par la joie ! Par la joie qu’il a vu dans nos villages et sur le visage des enfants. « Avec toute cette joie, pour moi il y a quelque chose qui est vrai » a dit le Commandant Cousteau.
Après, il y a eu aussi un joueur important qui a joué dans l’équipe de France, Eric Cantona. Il est venu nous voir et qui a été très ému en voyant ces milliers d’enfants qui chantent à tue-tête. Pourtant un joueur qui jouait devant 100 000 personnes et voilà qu’il était plus impressionné devant des milliers d’enfants, que dans un stade de football.
Cela veut dire que à ce moment là, que c’est l’homme. L’homme qui a un cœur, qui a une âme qui se réveille là.
Nous avons eu aussi le plaisir d’accueillir des ambassadeurs, des sénateurs et des gens de bonnes volontés d’un peu partout.
J’ai appris que Yannick Noah avait fait un concert à Tananarive et l’on m’a rapporté qu’il avait été à Akamasoa. On lui a certainement parlé de moi et peut-être m’a-t-il cherché, mais je n’étais pas là.
Que pourriez-vous dire aux
français de ce que vous avez sur le cœur et de l’aide dont vous avez
besoin ?
Je dis aux européens et aux français en particuliers qu’il faut continuer à aider les anciennes terres où la France était présente. Je pense qu’il y a une devoir moral de continuer à aider ce pays de la façon la plus juste possible. Sans s’immiscer, sans donner de consignes ni d’ordres. Chaque pays est libre, indépendant et souverain. La souveraineté dans le sens où le pays défend la dignité de son peuple.
Lorsque je pense que la France vit 120 fois un niveau de vie supérieur à Madagascar. 120 fois ! Si l’on traduit cela avec l’image que vous ayez 120 couvertures et moi j’en ai une seule, est-ce que vous n’êtes pas prêt à en partager une ou deux, et il vous en restera toujours 118, n’est-ce pas ? C’est cette différence qui est un scandale, ce manque d’égalité dans les relations commerciales dans le monde et des états entre eux. Comment ne pas parler d’une différence de 120 fois, sans dire que c’est un scandale. Il y a une marge entre 1 à 10, encore 1 à 20 et au delà c’est un scandale qu’il faut par tous les moyens diminuer si nous voulons une terre plus fraternelle, plus de justice et plus de paix, il faut que nous allions tous dans ce sens là ! Bien-sûr ça ne se décrète pas par une loi. Cette solidarité, ce sens du partage, c’est un état d’esprit. Cela se créer dans la personne humaine et cela s’éduque. Où cela ? Dans les écoles d’abord, mais aussi partout où il y a des gens qui se rassemblent. Mais nous devons tendre à supprimer ces inégalités, c’est un devoir humain que nous avons aujourd’hui. Pour les citoyens du monde d’aujourd’hui qui veulent s’ouvrir, nous avons devoir de réduire les inégalités, pas dans un pays seulement, mais dans le monde entier.
Nous avons toujours besoin
d’aide, le jour où les gens qui ont des moyens nous connaitrons plus, ce sera
eux qui viendront vers nous. Et ce seront eux qui nous
diront : « Voulez-vous accepter notre aide ? ». Ce
sont des gens de cœur, qui ont le sens de la justice, qui ont le sens de la
dignité, qui ont le sens du partage et qui voient ce que nous avons réalisé en
seulement 19ans. Je pense que ce seront eux qui viendront vers nous. Qui nous
proposerons une aide. Nous sommes une association humanitaire qui avons tous
les jours les portes et les fenêtres ouvertes. Alors les gens entrent de
partout. Nous avons toujours des besoins, mais les gens qui savent comment nous
travaillons et la quantité de milliers de personnes qui passent pendant une
année à Akamasoa. En 2007, je pense qu’il a eu 25 000 personnes qui sont
passées à Akamasoa. Et tous sont repartis avec un bol de riz, avec un habit,
avec un outil de travail, avec une couverture, avec des ustensiles de cuisine,
avec une marmite et tout cela coûte de l’argent. Alors 25 000 personnes que
nous recevons dans une année plus les 17 000 personnes que nous avons chez nous
continuellement, ce sont des sommes importantes.
Tous ceux qui luttent dans ce sens là, qu’ils viennent nous tendre la main avec discrétion, avec humilité. Parce qu’on ne peut pas aller vers les plus pauvres avec beaucoup de prétention et d’orgueil, on ne peut pas. Ce n’est pas une aide. Et les pauvres le voient. Les pauvres sentent quand quelqu’un les aide avec respect et humilité. Ils le sentent, alors ils n’ont pas peur. Quand cette confiance s’installe alors tout est possible.
Regardez comment on est en train de se casser la figure dans cette crise financière. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus de confiance. Même lorsqu’il y a de l’argent, et dans ce cas, il y en a beaucoup, mais il n’y a pas la quantité extraordinnaire qu’ils souhaitent avoir. Alors la confiance n’est plus là.
Et nous avons créé cette ambiance de confiance, là où nous travaillons. A partir de là, tout est possible ! Bien-sûr avec des hauts et des bas. Le paradis sur terre n’existe pas, mais un semblant de paradis ça peu exister. Enfin, je veux dire quelque chose qui s’approche de ce paradis, où l’homme n’est pas un loup pour l’homme. Où l’homme n’est pas un adversaire pour l’homme, où l’homme n’est pas un concurrent qu’il faut nécessairement écarter, qu’il faut vaincre, qu’il faut piétiner, qu’il faut supprimer.
Mais que ce soit un frère.
Le site du Père Pedro - Akamasoa - action et solidarité :www.perepedro.com
Le Père Pédro est l’auteur de 6
ouvrages : http://www.perepedro.com/fr/biblio.html
Le site : www.madaction.net
Le blog : http://madaction.skyrock.com/
Un homme de convictionqui apporte un soutien efficace auprès du Père Pédro : Père André-Marie "La Demeure" 80290 Croixrault -« Faire du beau pour faire du bien ! » :
http://www.chryswahkpaly.com/Sites_New_2008/Pere_Andre_Marie/Pages_P_A_Marie/Pere_Pedro.htm