Retenez bien ce nom : Richard Véty. C’est l’auteur d’un article remarquable, publié sur le Journal du Dimanche… en ligne (http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200843/facebook-m-a-tue_158681.html) et brillamment intitulé “Facebook m’a tué”.
Cet article nous apprend que “Si Facebook est un outil de socialisation, il peut aussi tuer. En Grande-Bretagne, le réseau crée par Mark Zuckerberg, Dustin Moskowitz et Chris Hughes a conduit au meurtre.” Rien que ça. Et qu’a-t-il fait, ce méchant Facebook ? Lisons la prose de M. Véty:
“(…) le mobile qui a poussé Wayne Forrester à tuer sa femme, dont il était séparé depuis quelques semaines et avec qui il a eu deux enfants, n’a lui rien de banal. Le mobile est le Facebook d’Emma Forrester, a révélé la BBC. Séparée de son mari depuis peu, elle avait modifié son “statut”, passant de “marié” à “célibataire”. L’homme, âgé de 34 ans, serait devenu “fou” et, sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne, s’est rendu tôt le matin du 18 février 2008 -(ironie du sort) quatre jours après la Saint Valentin- à leur ancien domicile commun pour faire payer ce “crime” à l’impudente (…)”
Donc le coupable n’est pas ce brave homme, rendu fou par les circonstances, l’alcool, la cocaïne et internet. C’est Facebook qui a tué! Inutile d’en dire plus.
Cet article prend sa place dans le tableau d’honneur parmi les articles du même tonneau intitulés “Fan de jeux de rôle, il assassine ses parents” ou bien “Internet, l’arme des terroristes”.
Mesdames, messieurs, Monsieur le Préfet, Monsieur le Ministre, Madame la Directrice, c’est avec émotion que, par les pouvoirs qui me sont conférés, je remets solennellement les insignes de l’Ordre de la Nullité Journalistique à M. Richard Véty, pour services rendus à l’entreprise de décérébration massive conduite dans notre pays. Fermez le ban.
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