C'est ce que pense Anségisèle von Wienenberg, dite Gigi. Elle a treize ans, beaucoup de tempérament et manque tomber à la renverse quand elle apprend que son petit frère d'à peine 7 ans a lui aussi des pouvoirs de sorcier. C'est une première, mais Gigi digère mal l'information tandis que toute la famille et le cercle de la sorcellerie s'extasient.
Jalouse, la demoiselle met en place le PDPPF. Ce qui veut dire : le Plan de Destruction des Pouvoirs de mon Petit Frère.
Compulsant les grimoires de sa mère et de sa grand-mère, Gigi concocte des potions, invoque un GénIX ou dorlotte une mandragore. Or, elle ne joue que de malchance. Alaric, son petit frère, devient un sorcier de plus en plus doué. Et plus il progresse, plus Gigi s'impatiente et double de maladresse.
Elle va miser sur le Sabbat des sorcières où elle pourra s'entretenir avec Monsieur le Diable en personne et obtenir une faveur de sa part pour faire disparaître les pouvoirs de son frère. Mais encore une fois, elle ne sera pas au bout de ses surprises !
Cette histoire de sorcière moderne est drôle, vraiment racontée pour tirer des éclats de rire auprès du jeune lecteur (dès 10-12 ans). Ce livre est destiné aux filles qui en ont marre de leur petit frère, c'est ce que nous indique la quatrième de couverture. Et aux autres filles aussi, solidarité féminine oblige !
En effet, la suprématie féminine dans le monde des sorciers est menacée. Un gamin de sept ans s'introduit dans le sérail, cela agace la narratrice - Gigi, 13 ans. Mais au lieu de trouver du soutien auprès de ses pairs, elle découvre que toutes les portes s'ouvrent et qu'un tapis rouge est déployé pour parfaire l'éducation de ce jeune prodige.
Trop, c'est trop.
Et le jeune Alaric est particulièrement épouvantable. Hystérique, capricieux, insolent et effronté, il pousse sa soeur à bout. Et le lecteur aussi. Quand bien même on vient à bout de cette chasse aux sorciers, on découvre avec étonnement que ... tel est pris qui croyait prendre !
La fin, assez risible, est un joli pied-de-nez à notre sorcière bien-aimée.
Légèrement éreintant pour un lecteur qui a dépassé les 30 ans, ce livre va beaucoup plaire aux plus jeunes, aux amateurs de sorcellerie et aux comédies burlesques.
Mélanie Lafrenière écrit avec un certain panache et se glisse dans la peau d'une adolescente pleine d'imagination et qui ne manque pas de culot et ce, avec une aisance remarquable. Recommandez ce premier roman à vos filles, petites soeurs, copines ou cousines !
Plon jeunesse / Novembre 2008 - 200 pages - 13€
Mélanie Lafrenière est née en 1979 près de Vancouver et a la double nationalité franco-canadienne. Aujourd'hui elle habite Bordeaux. Elle aime beaucoup les chats noirs, les crêpes salées au sirop d'érable et les jeux de rôle grandeur nature car elle adore se déguiser en magicienne, en elfe ou en barbare !
Elle déteste la routine, les gens qui se plaignent tout le temps et les maths.
Ce livre est son premier roman pour la jeunesse.