Parti socialiste : trouver des idées, changer de nom ou disparaître ?

Publié le 08 novembre 2008 par Pierre

Pourquoi le PS est-il aussi minable ? Pourquoi ils n’ont pas d’idées, rien à dire ? Est-ce que c’est pour ça que personne ne les écoute ? Pourquoi ils ont plein de mini-chefs, dont aucun ne sera jamais président ? Alors comme ça, la faiblesse du PS nous condamne à voir Sarkozy réélu dans un fauteuil en 2012 ?

Il y a sans doute des dizaines d’explications à tout cela. Soulignons ici seulement deux faits significatifs.

La composition sociologique des adhérents du PS. 5% d’ouvriers (22% en France). 59% travaillant dans la fonction publique (30% dans le pays). Age moyen 55 ans, 40% de retraités. 66% ont le bac (29% en France), et 54% ont bac+3. En grossissant le trait, on pourrait dire que la « clientèle » du PS est plutôt bien éduquée et plutôt protégée de la crise économique et sociale. Pas franchement le profil « révolutionnaire ». Est-ce pour ça que le PS a affadi son idéologie, au point de se confondre pratiquement avec le libéralisme social de Bayrou ? En tout cas, le décalage entre les adhérents socialistes et le « peuple de gauche » semble béant. Quelqu’un s’en inquiète au PS ?

Autre sujet d’interrogation, pas si éloigné : mais comment est-il possible que quelqu’un comme Manuel Valls soit encore au PS ? Certes, le député maire d’Evry est jeune (enfin, pas tant que ça), présente bien, et parle bien. Mais quid de son fond idéologique ? Il ne cesse de vanter les mérites du libéralisme, ne veut plus entendre parler du « sur-moi marxiste » de son parti (où ça un surmoi ?). Plus de tabous et de l’audace ! Son analyse de la crise financière ? Dans Libération, il explique qu’il faut revoir la régulation du système financier international, stimuler l’investissement et « baisser l’impôt sur les entreprises qui font des bénéfices », un « Etat fort sur ses missions essentielles », un etat « régulateur et stratège » mais, ATTENTION, « cela ne doit pas signifier, pour autant, de laxisme en matière de déficit ».

Un ministre de Sarkozy pourrait tenir ce type de propos ? Bien sûr, et alors, où est le problème ? Au PS, il n’y a qu’un seul débat qui divise: d’abord un chef, ou d’abord un programme ? ça fait 10 ans qu’ils en parlent, ils n’ont pas encore la réponse.

Fred