Le Théâtre de l’Atelier (c. 1913)
Huile et gouache sur toile (46.5 x 55)
Maurice Utrillo (1883-1955) connaît encore la notoriété - surtout dans le grand public - malgré le caractère assez conformiste et « photographique » de son œuvre essentiellement limitée à dix ans (1910-1920) durant lesquelles il a peint sans relâche les rues de Montmartre où il est né et de la banlieue parisienne où il a vécu.
« Montmartre », ceci explique peut-être cela chez les non-initiés à la peinture car c’est évidemment un nom porteur. L’artiste est d’ailleurs une cible de choix pour les faussaires, c’est un des peintres les plus « copiés ». C’est dire si son succès tient plus du sujet que de son art. Pardon d’être si cru, chers admirateurs.
Fils naturel de Suzanne Valadon, sa vie entière fut tourmentée depuis sa naissance jusqu’à sa mort à Dax dans un centre de cure et son œuvre en très fortement marquée. Utrillo est un peintre triste et ça se voit lorsqu’on aborde son travail dans sa globalité. Le tableau ci-dessus est un de ses plus colorés.
Loin de l’approche ”politique” d’un Mario Sironi qui lui aussi a peint (dans les années 20) des paysages urbains déshumanisés, l’œuvre de Maurice Utrillo se présente comme une architecture vide de vie où les personnages sont quasi inexistants ou, en tous cas, sont secondaires et font juste partie du paysage.
Les toiles de Maurice Utrillo sont à son image. Du camaïeu avec quelques touches de couleur.
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A voir ICI le site officiel de Maurice Utrillo et Artcyclopedia.
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