Dans tous les pays civilisés, lorsque se produit une prise d’otages, on s’occupe bien sûr de récupérer les otages, mais ensuite on traque et on arrête les preneurs d’otages pour les trainer dans le bureau d’un juge et sur la paille des cachots. Et ceci avec d’autant plus d’acharnement que le suspect est un fâcheux récidiviste.
En Sarkoland, il y a quelques exceptions à cette règle. Certes, on n’aime pas les récidivistes. D’accord, on ne fait pas grand-chose pour les empêcher de récidiver, mais on veut être très sévère avec eux si d’aventure ils se laissent aller à commettre ce dont on ne les a pas empêché.
C’est au niveau du règlement de la prise d’otage que la petite république du Sarkoland se distingue par un droit coutumier sans doute hérité de quelque moyen âge où les familles royales lavaient leur linge sale en famille.
L’intéressé est également reconnu coupable de l’explosion en vol d’un Boeing 747 au-dessus de Lockerbie, en Ecosse le 21 décembre 1988, qui fait 270 morts, ainsi que de l’explosion en vol du DC10 d’UTA, le vol 722 de Brazzaville à Paris au dessus du désert du Ténéré le 19 septembre 1989, qui fera 170 victimes.
En 1999, l’individu se rend coupable d’enlèvement, de tortures et de séquestration pendant huit ans sur la personne de cinq infirmières et d’un médecin pourtant venus dans son pays à titre gracieux et humanitaire pour assister ses habitants confrontés à un système médical local très rudimentaire.
Montant en marche dans le train des négociations lancé depuis des années par la représentante européenne Benita Ferrero-Waldner, le nouveau chef du Sarkoland arrive juste à point pour cueillir les fruits d’un long travail d’approche et de délicate négociation.
Que nenni. Il se fait recevoir à la cour du mafieux à grand déballage de tapis rouge et de fanfare, servir le thé de l’amitié de la main qui a tué 170 de ses sujets, et propose la collaboration de notre pays à la poursuite des bonnes œuvres de son amphitryon.
Dont un réacteur nucléaire pour dessaler l’eau de mer, bien inutile là où tous les experts, et pas seulement les verts, s’accordent à considérer qu’une installation filtrante à énergie solaire ferait parfaitement l’affaire.
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n377a1.htm
http://mshades.free.fr/isentropiques/dessalement.html
Le Koweit, l’Arabie Saoudite et Israël, qui ont largement les moyens de s’offrir un tel réacteur, y ont renoncé, et utilisent les énergies renouvelables avec succès pour irriguer leurs cultures et produire de l’eau potable.
Mais ça, c’est les débordements de notre cocorico surdimensionné. Il y en a qui, comme l’Iran, sont prêts à tout pour s’offrir du nucléaire. L’Iran qui, en dépit de ce qu’on en dit, a élu son président dans des conditions plus claires que les Etats-Unis et à fortiori la Lybie. Nous, le nucléaire, on l’a, mais comme il est toujours caché dans des sous-marins, on veut que ça se sache. Alors, pour que nul ne l’ignore en Landerneau, on le distribue à kinenveut. On l’avait offert à notre grand ami Saddam Hussein, le célèbre bienfaiteur persan, ce qui a contraint Israël à aller bombarder Osirak le 7 juin 1981.
On va l’offrir à Muhamar K. Cela risque peu, c’est à portée des chasseurs israéliens, qu’à tout prendre, je préfère voir bombarder des réacteurs nucléaires que des villages libanais. Mais c’est encore nous qui allons payer… Parce que je ne sais pas si on sera payés, mais on aura en tout cas vendu et le réacteur et les bombes pour le casser. Si on a encore des chômeurs après ça…..
Une qui va aussi avoir une partie difficile à jouer après le voyage de son patron chez Muhammar K, c’est une certaine Rachida Dati, lorsqu’elle devra expliquer à ses délinquants pourquoi une récidive de vol de scooter conduit inexorablement à un obscur cachot, même si on propose de dédommager, alors que des attentats sanglants assortis de prises d’otages internationales garantissent à leur auteur un statut de chef d’état reconnu sur signature d’un simple chèque de dédommagement, fût-il de quelques milliards de dollars.
Suivant que vous serez riche ou misérable….