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Oppositions municipales

Publié le 07 novembre 2008 par Jfa

Deux points en préalable pour coller à l’actualité. Deux faits marquants, à mon avis, dans le vote socialiste d’avant-hier:

- Une participation calamiteuse de 55% des inscrits, ce qui en dit long sur l’état de ce parti dont 45% des adhérents viennent de le quitter ou se désintéressent de son devenir.

- L’émergence de 3 forces: (1) Ce qui reste du “vieux” PS rassemblant les éléphants, bloc social-démocrate maintenu et un peu décâti (environ 50% des voix) avec les motions Delanoé et Aubry. (2) Un bloc New Labour à 29%, mais qui a perdu, dynamique porteuse, 50% en un an. (3) Une gauche à 19%, mais qui vient d’enregistrer le départ de MM Mélanchon et Dolez, que j’apprécie politiquement peu, mais qui ont senti que le PS était devenu un arbre politiquement mort, rassemblement hétéroclite de lobbies d’élus et d’aspirants-élus en guerre ouverte.

Si B. Hamon réalise la synthèse dans ce contexte, il risque de perdre toute la crédibilité qu’il aura acquise au cours de ce pré-congrès.

Mais revenons au programme hebdomadaire.

Pourquoi continue-je de penser que l’acceptation de la présidence de commissions municipales par la gauche niçoise constitue une erreur stratégique ?

Parce qu’une opposition, si elle s’entend constructive, bénéficie du travail de commission, qui examinent tous les points à l’ordre du jour avant le conseil municipal et dans lesquelles chacun peut faire valoir ses arguments, voire modifier ses positions.

Parce qu’accepter la Présidence de commissions, c’est participer, de fait, à la gestion municipale et pouvoir s’entendre reprocher les erreurs, voire les combines organisées par la majorité municipale. 

Parce qu’à Nice, avec ses tristes précédents et traditions, accepter la présidence de la Commission des Finances et celle des Appels d’offres revient à être co-responsable des éventuels dérapages (le mot est faible) que l’on n’aura pas su déceler tant ils deviennent sophistiqués. Accepter celle de la Commmission de réflexion sur les Abattoirs, revient à co-gérer la politique culturelle d’une ville qui étrangle les petites associations à vocation culturelle.

Parce que, face à des voix de plus en plus nombreuses annonçant que “gauche et droite, c’est pareil”, un tel comportement apporte de l’eau à leur moulin.

Parce qu’en démocratie, on a besoin d’une majorité qui gère et qui porte l’entière responsabilité de cette gestion et d’une opposition qui s’oppose, même si elle peut, sur tel ou tel point précis qu’elle juge d’intérêt général (et qu’elle explique), soutenir les propositions majoritaires.

- Les lettres de Jeanne Moreau à M. Hortefeux lues à la Cartoucherie de Vincennes. Cela rend un peu de fierté d’être ressortissant d’un pays longtemps  respecté pour son intransigeance sur les droits de l’homme.


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